À l’occasion du Slack Frontiers 2021, le service de messagerie a présenté une vaste amélioration de sa plateforme. De quoi encourager la création d’applications ‘Slack-first’ ou de workflow afin de lancer des actions dans des services externes, sans avoir à sortir de l’application.

Slack crée enfin une interface en ligne de commande

Peut-on encourager les développeurs et les collaborateurs à créer des applications pour Slack, sans pour autant leur fournir les outils nécessaires ? Difficilement. « Nous avons une zone d’administration où vous devez configurer manuellement votre application, » explique à Siècle Digital Steve Wood, VP of Product, Developer Platform, de Slack. Une première zone de friction, qui ne vient pas la seule.

« Si vous créez une application pour Slack et que vous voulez l’exécuter, vous devez télécharger des outils supplémentaires d’autres sociétés de logiciels pour pouvoir la tester et l’exécuter, » poursuit-il. « Enfin, si vous voulez la déployer, l’utiliser et vous assurer qu’elle est évolutive, conforme et sécurisée, vous devez faire tout cela vous-même sur AWS, Azure ou Heroku, » termine Steve Wood.

C’est pourquoi Slack a dévoilé une interface en ligne de commande (ILC). Elle devrait considérablement améliorer l’expérience et le temps de création de services sur l’application puisqu’elle libère les créateurs des trois points évoqués plus haut. « Vous n’avez plus qu’une commande à lancer, et c’est tout, » l’ILC et son moteur se chargent du reste.

Trois commandes simples pour créer une application, la tester, et la déployer

Trois commandes simples pour créer une application, la tester, et la déployer. Image : Slack.

Côté sécurité, impossible de déroger aux règles appliquées par la plateforme, ainsi qu’à celles imposées par l’entreprise. Les applications devront donc se plier aux contraintes d’accès aux données. « Ces éléments peuvent prendre des mois, parfois près d’un an, pour passer toutes les évaluations de sécurité, de conformité, de disponibilité, » précise Steve Wood. À présent, « vous pouvez le faire en trois lignes de commande, et vous pouvez le faire en environ cinq minutes, ce qui est une transformation pour les développeurs. »

Plus de fonctions pour des applications ‘Slack-first’

Depuis son lancement en 2019, plus de 400 000 utilisateurs ont déjà utilisé l’outil Workflow Builder pour le créer des flux de travail. Slack en présente même plusieurs dizaines sur son site, parfois connectés à d’autres applications. Afin d’ouvrir leurs capacités, le service lance plusieurs éléments de présentation.

Compléter avec des métadonnées

Le premier élément réside dans l’intégration de métadonnées dans les messages envoyés grâce à un flux de travail. Avec une approche « no-code », le créateur ayant créé un workflow lié à une application pourra déclencher selon certains signaux l’ajout d’informations complémentaires. Ils permettront ainsi aux équipes de ne pas avoir à sortir de Slack pour traiter un problème.

Exemple d’ajout de métadonnées dans un flux de travail

Exemple d’ajout de métadonnées dans un flux de travail. Image : Slack.

Plus d’API

Un nouveau lot d’API va donner la possibilité d’aller récupérer puis stocker des informations. Elles suivent le standard CRUD, permettant ainsi de créer une plateforme de traitement de données fonctionnant directement dans Slack.

Slack

Image : Slack

Se connecter avec son compte Slack

Un dernier point, vient également simplifier le travail avec d’autres applications, mais en dehors de Slack cette fois-ci. En effet lorsqu’un utilisateur partagera un lien, vers un fichier Google Docs, une carte Trello, ou autre, les autres n’ayant pas de compte pour accéder au document verront apparaitre une fenêtre leur donnant la possibilité de créer un compte.

Étapes permettant de se connecter à une application avec son compte Slack

Étapes permettant de se connecter à une application avec son compte Slack. Image : Slack.

Après de nouvelles expériences très concentrées sur la communication, Slack joue enfin de nouvelles cartes côté applications. Bien que les annonces concernent en grande partie des usages internes, il faut s’attendre à ce que le magasin d’applications de Slack s’étoffe, et que celles actuellement proposées se perfectionnent. « En fin de compte, nous considérons ceci comme un moyen de dynamiser le siège social numérique [digital HQ, terme fréquemment utilisé par Slack] afin que les développeurs, les non-développeurs et tout le monde puissent personnaliser les applications et les adapter à leur mode de fonctionnement, » conclut Steve Wood.