Dans un communiqué de presse publié le 29 octobre 2021, Bosch a annoncé un investissement de 400 millions d’euros pour développer de nouvelles installations qui serviront à la fabrication des semi-conducteurs. Une réponse à la pénurie de puces que nous traversons actuellement et depuis le début de la crise sanitaire.
400 millions d’euros pour accélérer la production de semi-conducteurs au sein de l’Union européenne
La pénurie de semi-conducteurs fait des ravages dans plusieurs industries, notamment dans l’automobile, les équipements informatiques ou encore l’électroménager. Selon Volkmar Denner, président du conseil d’administration Bosch : « la demande de puces continue de croître à une vitesse vertigineuse. Compte tenu de l’évolution actuelle, nous développons systématiquement notre production de semi-conducteurs afin de pouvoir offrir à nos clients le meilleur soutien possible ».
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Ce nouveau plan de 400 millions d’euros prévu pour 2022, servira notamment à étendre les activités des usines de fabrication de puces de Dresde et de Reutlingen, en Allemagne, et de l’usine de composants semi-conducteurs de Penang, en Malaisie. Bosch précise que la majeure partie des fonds sera utilisée pour accroître la capacité de production du site de Dresde, que la société a inauguré en juin pour un coût de 1 milliard d’euros, le plus gros investissement jamais réalisé par la société allemande.
Selon Bosch : « chaque puce supplémentaire sera utile dans la situation actuelle »
Harald Kroeger, membre du conseil d’administration de Bosch, a déclaré que : « notre objectif premier est d’augmenter la production de puces à Dresde. Chaque puce supplémentaire que nous produisons sera utile dans la situation actuelle. Nous avons déjà augmenté notre capacité de production de 10 %, mais cela n’est pas suffisant ». Sur les 400 millions prévus dans le plan de annoncé, environ 50 millions d’euros seront dépensés en 2022 et 2023 à Reutlingen, où l’entreprise fabrique des semi-conducteurs depuis 1970.
À Penang, Bosch prévoit de construire un nouveau centre de test pour les semi-conducteurs. Il entrera vraisemblablement en service en 2023. Un centre de 14 000 mètres carrés sur un site de plus de 100 000 mètres carrés détenu par l’entreprise allemande. À terme, Bosch compte bien aménager entièrement cet espace à Penang. Comme la pénurie de semi-conducteurs pourrait durer au moins jusqu’en 2023… Cet investissement est plutôt judicieux de la part de Bosch.
C’est également une bonne nouvelle pour l’Union européenne qui veut augmenter sa production de semi-conducteurs. En effet, le Vieux Continent aimerait atteindre 20% de parts de marché d’ici 2030. L’Europe ne pèse aujourd’hui que 9% de parts de marché en volume des semi-conducteurs. Contrairement à l’Asie ou aux États-Unis, nous ne disposons pas d’usines de pointe. L’investissement annoncé par Bosch permet donc à l’Union de prendre la bonne direction.