Seagate pris la main dans le pot de confiture ? Un rapport émis par la minorité Républicaine au sein du Comité sénatorial américain du commerce, de la science et des transports accuse le géant californien du disque dur de ne pas avoir respecté les sanctions commerciales engagées à l’encontre du constructeur chinois Huawei. Seagate, qui avait continué à expédier ses disques durs à Huawei, serait fautive selon ce rapport. La marque se serait mis en tort en ne respectant pas les restrictions prévoyant l’arrêt des expéditions de semi-conducteurs à Huawei. D’après le rapport du Comité sénatorial, ces mesures « incluent probablement les disques durs ». En l’état, et comme le rapporte The Verge, le rapport somme Seagate de cesser ses livraisons à Huawei et exhorte le Ministère américain du commerce de sévir.

Seagate se défend, une enquête est en cours…

Dans un communiqué adressé à The Verge, le Bureau de l’industrie et de la sécurité du département du commerce a assuré être « résolu à mener une enquête approfondie », ajoutant que « les mesures coercitives peuvent généralement être rendues publiques à la fin de l’enquête ». Pour sa part, Seagate assure se conformer « à toutes les lois applicables à ses activités et à ses opérations, y compris les réglementations relatives au contrôle des exportations ».

D’après le rapport émis par la minorité Républicaine du Comité sénatorial, continuer à expédier des disque durs à Huawei en dépit des sanctions américaines en vigueur aurait représenté une véritable aubaine financière pour Seagate. « L’action de Seagate a augmenté de près de 86 % depuis l’entrée en vigueur des [sanctions contre Huawei] », lit-on. Si l’on en croit le document,  Seagate serait devenu pour Huawei le seul fournisseur américain de disques durs. Peu après la mise en place des sanctions, Western Digital et Toshiba, principaux concurrents de Seagate sur le marché du HDD avaient quant à eux arrêté de fournir Huawei.

Comme le rappelle The Verge, commercer avec Huawei implique normalement d’obtenir une autorisation spéciale des autorités américaines. En 2020, Seagate avait déclaré ne pas avoir besoin d’une telle licence pour ses disques durs. L’enquête du Département du Commerce devra donc déterminer si Seagate s’est mis en tort en considérant que ses disques durs n’étaient pas soumis aux mêmes réglementations d’export que les semi-conducteurs.