Si le numérique est au cœur de nos vies, beaucoup de Français ne disposent pas encore des savoirs nécessaires pour tirer pleinement profit du digital. Des programmes gouvernementaux visent à lutter contre cette fracture mais il faut faire davantage et cet effort doit venir des acteurs privés, afin de favoriser l’inclusion digitale auprès du grand public, des entreprises et des universités.
La couverture des zones blanches
Selon le Baromètre du Numérique 2021 réalisé par le Crédoc, 35 % des Français éprouvent « au moins une forme de difficulté les empêchant d’utiliser pleinement les outils numériques ». Les barrières rencontrées sont liées à l’âge, à la situation familiale, aux niveaux d’étude et de revenus ou d’ordre territorial.
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Jusqu’à présent, la lutte contre la fracture numérique s’est concentrée autour de la réduction des zones blanches. Divers plans gouvernementaux ont permis de compléter de manière positive la couverture du territoire, notamment le New Deal Mobile signé en janvier 2018 par les quatre opérateurs mobiles. Grâce à cet engagement, 96 % du territoire est désormais couvert en 4G selon l’ARCEP. Mais cet effort sur l’infrastructure réseau n’est aujourd’hui plus suffisant. Il doit être accompagné d’un véritable plan de formation à destination des personnes éloignées du numérique.
Accompagner les usagers
Dans cette perspective, les pouvoirs publics ont déjà mis en place de nombreux dispositifs : pass numériques, formations d’aidants ou plateforme solidarite.numerique.fr. Il appartient désormais aux sociétés du secteur technologique de s’engager en appuyant et en renforçant l’action gouvernementale par des initiatives privées.
Cette intervention ne devrait d’ailleurs pas se cantonner au grand public. Les entreprises, et notamment les TPE/PME, ont besoin d’être accompagnées afin de pouvoir bénéficier des perspectives offertes par le digital. Selon le baromètre Croissance & Digital 2020 réalisé par l’ACSEL, 50 % des sociétés françaises ne disposent pas des compétences suffisantes « pour favoriser en interne la montée en puissance des pratiques liées au numérique ». Les groupes du secteur ont les moyens d’améliorer cette situation.
La nécessaire implication des acteurs privés pour favoriser l’inclusion digitale
En effet, les entreprises technologiques ont un rôle central à jouer pour faciliter le partage des savoirs. Ainsi, des partenariats sont possibles avec les universités, afin de permettre à celles-ci de compléter et d’élargir leurs enseignements autour de ces sujets. Il est en effet capital de donner au plus grand nombre d’étudiants possible des connaissances avancées en matière de réseaux et de développements informatiques.
Assurément, les entreprises du numérique peuvent faire beaucoup sur le front de l’inclusion digitale. La société toute entière a aujourd’hui besoin de leur implication, surtout s’ils agissent en collaboration avec des partenaires de terrain. L’association de leurs compétences et des connaissances de terrain des acteurs locaux sera la clé de la réussite de toutes les initiatives actuelles et à venir. L’ensemble des parties prenantes devraient travailler de concert afin que personne ne reste au bord du chemin de la digitalisation.