Depuis le mois d’août 2021, le Groupe ADP et Air France KLM expérimentent à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle une solution de transport de bagages autonome. Objectif : optimiser, sécuriser et décarboner les opérations au sol.

Depuis quelques années, le groupe ADP a lancé son évènement « Play Your Airport » visant à repérer les startups les plus innovantes dans la construction des infrastructures aéroportuaires du futur. Lauréate du dernier challenge organisé en 2020, OROK a développé une solution de véhicules électriques autonomes servant notamment au transport de marchandises et de fret aérien.

C’est au détour d’un communiqué que le groupe ADP a annoncé la nouvelle. Le groupe ADP et Air France KLM, testent actuellement l’utilisation de transporteurs électriques et autonomes à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Les véhicules permettant de transporter entre 30 et 40 valises (soit à peu près 1,5 tonne) sont fournis par la start-up française OROK, qui a remporté le concours d’innovation Play Your Airport organisé par ADP en 2020. Ces véhicules, servant au transport de marchandises et de fret aérien sont équipés d’un système GPS et de capteurs leur permettant d’accéder aux zones de chargement et de déchargements proches des avions. La flotte est-elle supervisée, par une intelligence artificielle mais ADP n’est pas rentré plus en détail sur ses capacités.

Dans son communiqué, ADP explique que les tests consistent, dans un premier temps, à transporter des conteneurs avions vides entre deux zones de l’entrepôt au moyen d’un premier prototype appelé « Demokart ». Ils évolueront ensuite progressivement avec l’utilisation d’une nouvelle génération de véhicules plus performants.

À terme, ces nouveaux véhicules ont ainsi vocation à se substituer aux tracteurs et remorques circulant habituellement entre les entrepôts de fret ou les centres de tri des bagages et les postes de stationnement avions. Cela permettra ainsi de réduire les accidents sur les pistes, d’acheminer bagages et marchandises et bagages plus rapidement et de réduire les besoins en surface pour manœuvrer. Pierrick Boyer, Président et cofondateur d’OROK, explique que ces « transporteurs offrent de meilleures conditions de travail aux employés en poste sur le tarmac des aéroports, tout en diminuant les coûts opérationnels et en respectant l’environnement puisque les véhicules sont 100 % électriques. Cela ne représente pas grand-chose comparativement à la pollution engendrée par les avions, mais c’est toujours ça de gagné ».

Réduction des coûts et respect de l’environnement : deux leviers qui risquent de convaincre les dirigeants d’Air France et d’ADP de généraliser ce test si ce dernier s’avère être concluant.