Andy Jassy, PDG d’Amazon, a annoncé ce lundi, dans un e-mail envoyé aux employés, un virage dans la politique de retour au bureau. Alors qu’initialement, ils devaient tous retourner au bureau en janvier 2022, l’entreprise a assoupli sa position. Ce sont désormais les managers qui décideront de la fréquence à laquelle les salariés viendront au bureau.

À l’origine, Amazon souhaitait que ses employés soient de retour au bureau dès l’automne 2021. En août, un nouveau plan prévoyait leur retour au début de l’année 2022, et proposait 2 jours de télétravail par semaine. Ce retour à la normale était alors considéré comme indispensable pour « inventer, collaborer et apprendre ensemble le plus efficacement possible ». Avec cette autre politique, la société américaine facilite encore plus le télétravail.

Une décision prise « équipe par équipe »

Andy Jassy ne renonce pas pour autant au présentiel, « au lieu de spécifier que les gens travaillent trois jours par semaine au bureau, nous allons laisser cette décision aux équipes individuelles. Cette décision sera prise équipe par équipe au niveau du manager. Nous nous attendons à ce qu’il y ait des équipes qui continueront à travailler principalement à distance, d’autres qui travaillent à distance et au bureau ».

« Nous ne prescrivons pas intentionnellement combien de jours ou quels jours — c’est aux administrateurs de déterminer avec leurs dirigeants et équipes », ajoute le PDG dans son mail. Avant le début du mois de janvier, les employés d’Amazon devront donc s’entretenir avec leur chef d’équipe pour déterminer leur fréquence de venue au bureau. Pour être en télétravail, il y a toutefois des conditions.

Andy Jassy affirme également qu’il souhaite que les travailleurs ne soient pas trop loin de leurs équipes. Ils doivent en effet pouvoir se rendre « facilement » au bureau, par exemple pour « une réunion d’un délai d’un jour ». S’ils télétravaillent dans le pays où ils sont employés, ils pourront alors bénéficier de jusqu’à 4 semaines par an de travail à distance. Cependant, ces changements ne concernent que les employés de bureau. Les salariés d’entrepôt, du data center d’AWS (Amazon Web Services), ou encore de la vente au détail, ne sont pas concernés par ce nouveau plan. Leur présence est estimée nécessaire par l’entreprise.

Le télétravail s’impose peu à peu

Ce plan constitue un virage de la part d’Amazon, qui s’inscrit dans une tendance mondiale. Le télétravail, ou travail hybride, est en passe de devenir la nouvelle norme, malgré les problématiques qu’il suscite, notamment sur le niveau de salaire.

Plusieurs entreprises, dont des géants technologiques, adoptent cette nouvelle organisation. Certains, comme Microsoft, vont jusqu’à le promouvoir, et mettent l’accent sur le rôle des managers, persuadés que ce modèle va s’imposer. D’autres n’y sont pas favorables, voire opposés. C’est le cas d’Apple, qui a été plusieurs fois en conflit avec certains de ses employés, qui préfèrent rester en télétravail, plutôt que de venir au bureau, comme le souhaite la marque à la pomme.

Il est donc possible qu’Amazon change encore ses plans dans un futur proche, pour s’adapter à ce nouveau monde ainsi qu’aux attentes des employés. D’autant plus que ce genre de politique est tributaire de la pandémie, et de la vaccination, qui s’impose de plus en plus comme un prérequis pour retourner au bureau, comme chez Facebook ou Google.