Alors que les constructeurs automobiles du monde entier se démènent pour faire de la conduite autonome une réalité, le gouvernement chinois a décidé de rédiger des normes officielles qui entreront en vigueur en mars 2022. L’objectif de ces normes est de permettre aux véhicules autonomes de circuler sur les routes chinoises aux côtés des véhicules « traditionnels » d’ici quelques années.

Des normes officielles pour la conduite autonome en Chine

Bientôt, des véhicules possédant des technologies de conduite autonome de niveau 5 pourront circuler librement en Chine. C’est la promesse de Pékin avec l’annonce de la rédaction de nouvelles normes officielles pour permettre le déploiement des véhicules autonomes. Rédigées par 11 grands constructeurs et équipementiers automobiles, ces normes entreront en vigueur en mars 2022.

Les normes offrent un point de référence aux constructeurs automobiles pour développer des technologies de conduite autonome. Baidu prévoit par exemple d’équiper un million de véhicules avec son système de conduite autonome d’ici 5 ans. Les normes définies par la Chine fournissent aux constructeurs de précieux détails sur l’ensemble de l’échelle des technologies de conduite autonome. Du niveau 0 au niveau 5, le plus haut sur l’échelle des véhicules autonomes.

Avant la rédaction de ces normes officielles, les constructeurs automobiles se fiaient aux règles fixées par la Society of Automotive Engineers (SAE), une agence basée aux États-Unis. Les normes chinoises seront assez proches de celles rédigées par les États-Unis, même si la Chine décide d’accorder un rôle légèrement plus important à l’intelligence artificielle.

Ces normes vont permettre la commercialisation à grande échelle des technologies de conduite autonome

Selon Wang Zhenbo, analyste chez Ways Information Technology : « les nouveaux critères constituent une base solide pour le lancement futur de lois, de réglementations et de classifications obligatoires pertinentes, ainsi qu’une condition préalable à la commercialisation à grande échelle de la technologie de conduite autonome ». Les normes donnent notamment tout un tas d’informations sur le degré de technologie de conduite autonome que devront respecter les véhicules.

Au niveau le plus élevé, la technologie prend le contrôle total et peut conduire le véhicule n’importe où et dans toutes les conditions routières. Ces normes ont été rédigées par 11 grands constructeurs et fournisseurs automobiles, dont les unités chinoises de Ford, BMW et Volkswagen, ainsi que certains géants chinois comme Geely ou GAC Group. Le ministère de l’industrie et des technologies de l’information supervisera l’adoption finale des normes.

Selon les règles définies, la véritable conduite autonome est considérée à partir du niveau 3, car il exige du système autonome qu’il détecte et réagisse en permanence aux objets et aux événements et qu’il alerte le conducteur humain pour qu’il prenne le relai si le système détecte un dysfonctionnement. Aujourd’hui, les constructeurs automobiles sont d’ores et déjà engagés dans une course pour faire du niveau 4 et 5 une réalité, même si la technologie en est encore au stade expérimental.