Facebook a annoncé dans un billet de blog le 27 septembre un investissement de 50 millions de dollars sur deux ans dans le métaverse. Cet argent est destiné à des partenaires de recherche, des projets internationaux, pour développer cette technologie de façon « responsable » martèle Facebook.

Le métaverse le pendant virtuel à la vie de tous les jours

Pour celles et ceux qui seraient passés à côté, Andrew Bosworth, vice-président de Facebook en charge de la réalité virtuelle et Nick Clegg, vice-président en charge des affaires mondiales décrivent le métaverse comme « un ensemble d’espaces virtuels où vous pouvez créer et explorer avec d’autres personnes qui ne se trouvent pas dans le même espace physique que vous. Vous pourrez passer du temps avec vos amis, travailler, jouer, apprendre, faire du shopping, créer et bien plus encore ».

Le film Ready Player One de Steven Spielberg mettait en scène OASIS, l’un des meilleurs exemples du métaverse rêvé par Facebook. Un univers parallèle où l’avatar virtuel du héros joue à des jeux, mais aussi échange avec des amis, se rend dans des bibliothèques, en discothèque, etc.

Facebook n’est pas le seul à s’intéresser à cette technologie. Epic Games, le studio à l’origine de Fortnite, espère développer de plus en plus son univers au-delà de la simple expérience de jeu, en y organisant des concerts par exemple.

Facebook ne s’imagine pas seul sur le créneau

Facebook le dit sans détour, pour eux le métaverse ne sera pas le fait d’une seule entreprise, mais sera, comme internet, un service avec de multiples acteurs présents. Dans le billet de blog, la nécessité d’une forte interopérabilité entre les acteurs est soulignée.

Si une entreprise seule n’obtient la paternité du métaverse, Facebook compte bien se placer dans ce domaine. En juillet le réseau social de Mark Zuckerberg a annoncé la constitution d’une équipe dédiée à son développement. L’appétence de Facebook pour créer des expériences de réalité augmentée ou virtuelle, comme récemment en partenariat avec Ray-Ban, pointe tous vers cette ambition.

Les 50 millions de dollars vont être utilisés pour travailler avec des experts gouvernementaux, de l’industrie, du monde universitaire, des organisations des droits de l’homme et des droits civils. Le but est de « garantir que ces technologies soient construites d’une manière inclusive et responsabilisante ».

Rassurer l’opinion avant tout

Le XR programs and Research Fund de son nom, est un partenariat avec l’organisation des États américains. Il soutient Africa No Filter, Electric South et Imisi3D dans le cadre du projet « Amplifying African Voices ». Un soutien est également organisé pour Woman In Immersive Tech.

Facebook va aussi collaborer avec des acteurs du monde de la recherche externe, l’Université de Séoul, de Singapour et de Hong Kong sur les questions de sécurité, de protection des données, d’éthique, de conception. L’université d’Howard à Washington D.C. va, elle, travailler sur l’histoire de la diversité dans les technologies de l’information.

L’éthique, la responsabilité, l’inclusivité, sont les mots-clefs utilisés par Facebook face à une technologie qui peut faire peur. L’image de Mark Zuckerberg déambulant dans une salle où tout le public est équipé de casque de réalité virtuelle a notamment marqué les esprits. Facebook cherche à rassurer en participant à la construction du Métaverse sur des bases saines. Selon les deux vice-présidents du réseau social, le grand public verra concrètement ce qu’il en est d’ici seulement dix à quinze ans.