15,6 millions d’utilisateurs actifs en juin, 10,9 millions en août. C’est l’impressionnante chute d’activité du Uber chinois Didi Chuxing révélée par le Financial Times le 16 septembre. Une baisse de 30% depuis l’entrée en bourse de l’entreprise à New York et le début de ces problèmes avec les autorités de régulation de son pays natal.

Didi subit les conséquences de la répression de Pékin

Ces données ne proviennent pas de Didi Chuxing directement. Depuis son introduction en bourse, le groupe n’a publié aucune donnée d’exploitation. Les chiffres proviennent d’Aurora Mobile et ne concernent que l’application de covoiturage principale de l’entreprise. Ils ne prennent pas en compte, par exemple, la mini-application destinée à WeChat, la plateforme de Tencent.

S’il devait être confirmé, ce serait un sacré coup dur pour Didi Chuxing. Depuis son arrivée à New York en juin le groupe est dans le collimateur des autorités chinoises. 25 applications ont été purement et simplement supprimées, Didi ne peut plus enregistrer de nouveaux utilisateurs.

L’Administration du cyberespace en Chine a lancé une enquête sur la sécurité des données des utilisateurs. Elle n’a toujours pas livré ses conclusions. En attendant, elle ralentit les activités de Didi Chuxing, ses employés doivent appliquer les corrections exigées par les régulateurs.

Selon un classement du ministère des Transports chinois relayé par le South China Morning Post la plateforme est classée 13e sur 17 sur le respect des règles gouvernementales. Son service à bas prix, Huawiaozhu occupe la dernière place du classement.

Tout le secteur des transports est visé

Début septembre 11 entreprises de VTC et de livraison, dont Didi, ont été rappelées à l’ordre par le ministère des Transports, l’Administration chinoise du cyberespace et l’Autorité de la concurrence nationale à cause de leurs pratiques commerciales.

Comme beaucoup de secteurs technologiques en Chine, celui des transports subit de plein fouet la reprise en main des autorités sur ses géants. Didi occupe la triste position de précurseur, son introduction en bourse à New York n’ayant vraisemblablement pas plu du tout à Pékin.