Après un an et demi de crise sanitaire, les chefs d’entreprises qui ont pu sauver leur activité, espèrent un retour à la normale (ou au nouveau normal) à la rentrée 2021. Ce sont donc des conversations compliquées mais positives qui d’annoncent pour mettre de nouveau en place une stratégie de croissance.

Il est probable que le rapide pivot stratégique effectué pendant la crise ait donné à certaines entreprises l’impression de perdre de contrôle. La pandémie a poussé à prendre des décisions technologiques hâtives, pour régler des problèmes immédiats, sans vision globale ou long terme. Aujourd’hui, entre les outils hérités (le redouté legacy) et la superposition de nouvelles applications acquises de manière désordonnées par les différents services, les entreprises, et plus particulièrement les ETI, se trouvent face à une immense pile technologique (ou application stack) qu’il est urgent de déblayer.

État des lieux sur les applications

Bien que le déploiement de ces technologies ait sans doute sauvé bien des activités, la gestion de nouvelles solutions fragmentaires est un calvaire quotidien pour les équipes informatiques. Et pour cause, une étude Okta de 2019 estimait que les entreprises utilisaient en moyenne 200 applications, un chiffre qui a encore augmenté en 2020, avec la généralisation du télétravail.

La fragmentation des applications par départements, créé également des frictions entre les équipes : avec des métiers à l’initiative d’acquisitions jugées non-essentielles par d’autres, ou des services informatiques incapables de fournir l’accompagnement nécessaire en cas de disfonctionnement des outils.

Chronophage, peu rentable, ces stacks technologiques grandissants apportent peu de bénéfices aux entreprises. Les équipes informatiques sont bien souvent trop prises par la gestion du quotidien pour proposer une utilisation plus stratégique des systèmes et des données, qui pourrait permettre la mise en place de meilleures méthodes de travail et de technologies de Business Intelligence*.

Les avantages de l’approche en plateforme

Pour des équipes débordées qui cherchent à consolider leur stack technologique, les plateformes apportent une réponse concrète. Après des mois difficiles, tant sur le plan personnel qu’organisationnel, la technologie peut être une source de simplification et de compétitivité. Une plateforme peut également aider à réduire la charge de départements informatiques surmenés.

Les plateformes en open-source, qui proposent un écosystème intégré pour les application stacks, donnent aux entreprises une expérience plus cohérente sur les différents points de contacts et tirent aujourd’hui leur épingle du jeu. Selon le Gartner’s 2020 Marketing Technology Survey, seuls 29% des responsables des technologies du marketing préféraient une suite intégrée en 2019, mais ce chiffre a bondi de 30% en 2020. L’un des principaux moteurs de cette tendance dans le paysage martech étant la consolidation des plateformes.

En effet, une plateforme ouverte peut agréger toutes les applications sur lesquelles une entreprise s’appuie pour améliorer, par exemple, l’expérience client globale (ventes, marketing, service client, CRM, etc.). En une seule intégration, certaines plateforme, dotée d’une interface unique et facile à utiliser, permettent aux entreprises de gérer les applications et de partager leurs informations au sein d’un système commun, afin de fonctionner plus efficacement.

Les entreprises qui seront les plus compétitives au sortir de cette crise seront celles qui auront su remettre de l’ordre dans leur pile technologique et la consolider pour qu’elle soutienne la stratégie de croissance. Mais c’est également une opportunité pour les partenaires qui cherchent à redonner du dynamisme à leurs clients et à créer de nouvelles sources de revenus au cours de l’année à venir.

Le rôle des partenaires dans l’évaluation des stacks clients

Les partenaires externes ont un rôle essentiel à jouer pour aider leurs clients à avoir une vision plus globale des solutions technologiques existantes et de la manière de les utiliser pour leur activité. Compte-tenu du contexte, les services informatiques sont peu ouverts à l’apport de changements supplémentaires à leur stack technologique. Pour les partenaires, il va s’agir d’apporter simplicité et puissance.
Historiquement, on a toujours réclamé des entreprises qu’elles utilisent les meilleures applications pour répondre aux besoins technologiques des différentes unités commerciales. Mais aujourd’hui, bien que la taille varie selon les secteurs, avec les applications basées sur le cloud, on estime qu’une entreprise a en moyenne 88 applications par secteur, soit une augmentation de 22 % au cours des quatre dernières années. Ce volume considérable d’applications complexifie la tâche, notamment sur les plans de l’intégration et de la gestion. Une mission qui se complexifie encore au moment de mettre en commun des données et informations de multiples sources pour apporter de la valeur à l’entreprise.

Le moment est critique pour les entreprises, les partenaires, et l’ensemble du réseau de distributeurs. La fenêtre est étroite avant que les entreprises ne redémarrent complètement. La rentrée doit être mise à profit pour faire le point sur les besoins à court terme de l’entreprise, mais aussi sur un plan post-pandémie long terme. Nouveau parcours stratégique, examen des outils nécessaire à un repositionnement, acquisition de compétences dans un nouveau secteur… Les entreprises doivent comprendre comment la technologie peut leur permettre de renouer avec la croissance.

*Informatique décisionnelle : outils et méthodes de collecte des données en vue de permettre aux managers en meilleur pilotage de leur activité.