Le Département du Trésor américain, ainsi que plusieurs autres agences fédérales, s’apprêterait à prendre des mesures contre les cryptomonnaies « stables », aussi connues sous le surnom de « Stablecoins ». Si ces monnaies virtuelles veulent marquer une rupture avec les aléas des cryptomonnaies traditionnelles (Bitcoin, Ethereum…), en se basant notamment sur des actifs moins volatils, elles n’inspireraient que moyennement confiance aux régulateurs outre-Atlantique, apprend-on d’Engadget. Et si les autorités américaines sévissent, cela se ferait dans le cadre d’un examen du Conseil de surveillance de la stabilité financière, explique le site spécialisé.

Réguler… pour ne pas déstabiliser le système financier

L’action de régulation qui pend au nez des stablecoins aux Etats-Unis aurait pour objectif de protéger le système financier, et globalement sa stabilité, de des monnaies numériques qui restent encore largement non réglementées. Les autorités auraient notamment en ligne de mire le Tether. Ce qui les préoccupe, c’est que le Tether serait stabilisé à l’aide d’une méthode consistant à détenir de grandes quantités de dettes d’entreprises. Or, selon Bloomberg, ces fonds seraient vulnérables à une « ruée chaotique des investisseurs » si la valeur des cryptomonnaies venait à s’effondrer.

Comme le rappelle Engadget, aucune décision définitive ne devrait toutefois être prise à l’encontre des stablecoins avant décembre, mais un consensus pourrait intervenir avant pour que ces cryptomonnaies soient bel et bien passées au crible par le Conseil de surveillance. Cette procédure pourrait avoir comme aboutissement la mise en place d’une réglementation stricte à l’égard des stablecoins. Cela limiterait leur intérêt. Notons par ailleurs que les États-Unis réfléchissent depuis déjà plusieurs mois à lancer une monnaie virtuelle officielle, émanant directement de la banque centrale américaine. Autant de perspectives qui laissent à penser que le marché des cryptomonnaies « stables », sous sa forme actuelle, pourrait dans les prochains mois perdre en attractivité et en pertinence outre-Atlantique.