Selon une récente communication de la Maison Blanche, le président des États-Unis pourrait décider de nommer Alvaro Bedoya en tant que nouveau commissaire de la Federal Trade Commission (FTC). L’homme est un expert en protection de la vie privée numérique et un fervent défenseur de la vie privée sur le web. Il travaille notamment sur les technologies de reconnaissance faciale. Ce n’est pas un hasard si Joe Biden a choisi ce profil pour représenter la FTC.

Joe Biden veut Alvaro Bedoya à la tête de la FTC

La FTC est une agence indépendante du gouvernement des États-Unis dont la mission principale est l’application du droit de la consommation et le contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles telles que les monopoles déloyaux. L’agence est notamment très impliquée dans les enquêtes antitrust qui ont lieu actuellement aux États-Unis à l’encontre des géants du web. Récemment, la FTC a estimé que Facebook violait les lois fédérales depuis 2011 en profitant d’une situation de monopole.

Alvaro Bedoya est le fondateur du Center on Privacy & Technology de la faculté de droit de Georgetown. Plus tôt dans sa carrière, il a aussi été le conseiller principal de l’ancien sénateur Al Franken. Il a également travaillé pour la sous-commission judiciaire du Sénat sur des sujets liés la vie privée numérique. Dans ce cadre précis, il a travaillé à l’élaboration d’une législation portant sur les technologies de reconnaissance faciale. En 2016, Bedoya a co-écrit un rapport intitulé « The Perpetual Line-Up : Unregulated Police Face Recognition in America ».

Un choix qui en dit long sur la politique de Joe Biden

Dans ce rapport, le futur commissaire de la FTC examinait la dépendance des forces de l’ordre aux systèmes de reconnaissance faciale et aux bases de données biométriques au niveau des États. Selon lui, de nouvelles réglementations sont nécessaires pour limiter les abus potentiels et les défaillances algorithmiques avant que la technologie ne prenne une part trop importante de notre quotidien. Il s’en est également pris aux entreprises de la Silicon Valley qui versent discrètement des millions de dollars à des lobbyistes.

Bref, ce choix de Joe Biden en dit long sur la politique qu’il souhaite mener dans les prochaines années. Alvaro Bedoya a déclaré ceci : « nous ne pouvons plus sous-estimer le pouvoir du secteur technologique au Congrès et dans les lois ». Il ne fait plus aucun doute que l’administration Biden cherche à freiner certains des excès les plus dommageables de l’industrie technologique.