Toyota a annoncé un large plan d’investissement pour se développer davantage dans les véhicules électriques, et plus spécifiquement dans les batteries. Jusqu’alors, le géant nippon avait une approche différente du secteur.

Les objectifs pour 2030

Le constructeur va ainsi investir 9 milliards de dollars dans la construction d’usines dédiées à la production de batteries pour voitures électriques, il n’a toutefois pas précisé où elles seraient situées exactement. Son objectif est d’atteindre les dix chaînes de production d’ici 2025 et à terme, en opérer soixante-dix au total.

En outre, Toyota souhaite vendre 2 millions de véhicules électriques annuellement d’ici 2030, et prévoit qu’à cette période, près de 80 % des véhicules qu’elle produira, majoritairement des hybrides, seront équipés de batteries. L’entreprise veut par ailleurs réduire de 30 % la consommation d’énergie de ses batteries ainsi que leur prix, notamment en se concentrant sur les matériaux utilisés pour leur confection et sur la structuration des cellules qui les composent.

Il s’agit d’un réel changement de cap pour le géant japonais, qui a priorisé les véhicules hybrides à l’instar de la Prius pendant plusieurs années. Cela n’est pas étonnant compte tenu de l’état du marché des véhicules électriques avec un réel gain en popularité. D’ailleurs, l’un des plus gros concurrents de Toyota, Volkswagen, a récemment annoncé un investissement de 150 milliards d’euros dans son activité d’ici 2025, avec un accent justement mis sur le secteur des véhicules électriques.

Une Toyota Prius.

La Toyota Prius est l’une des pionnières des véhicules hybrides. Photographie : Vlad Kutepov / Unsplash

Des milliards pour la recherche dans les batteries

Le plan de Toyota s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large de 13,5 milliards de dollars pour le développement de batteries. Les 5,5 milliards restants vont ainsi être investis dans la recherche, et plus particulièrement dans les batteries tout solide, c’est-à-dire des dispositifs dans lesquels l’électrolyte, le matériau dans lequel circulent les électrons lorsqu’ils se déplacent entre les bornes de la batterie, est solide.

Si ce type de batterie est encore très difficile à concrétiser, elles devraient être capable d’emmagasiner plus d’énergie et recharger plus rapidement que les batteries lithium-ion, dont l’électrolyte est liquide. « Nous ne pouvons pas encore être optimistes. Il y a beaucoup de difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Nous sommes à la recherche du meilleur matériau pour les batteries à l’état solide », a toutefois déclaré Masahiko Maeda, directeur de la technologie chez Toyota.

Ces différentes annonces de la part du plus gros vendeur automobile au monde en termes de volume démontrent la tendance du secteur, qui se dirige de plus en plus vers les véhicules électriques au fur et à mesure que les gouvernements entament de vastes plans pour les démocratiser.