Avant de se faire licencier, Ashley Gjøvik travaillait comme responsable du programme d’ingénierie chez Apple. Un poste important. Durant plusieurs mois avant son licenciement, Ashley Gjøvik a tweeté sur des faits de harcèlement, de sécurité au travail ou encore de surveillance, constatés en interne.

Ashley Gjøvik pointe du doigt des problèmes de sécurité au travail et de surveillance chez Apple

De son côté, Apple a déclaré avoir licencié Ashley Gjøvik car elle aurait violé les règles de l’entreprise concernant la divulgation d’informations confidentielles. Depuis des mois, Gjøvik tweetait ouvertement sur des allégations de harcèlement, de surveillance et de sécurité au travail.

Elle explique que : « lorsque j’ai commencé à soulever des problèmes de sécurité au travail en mars 2021, et que j’ai presque immédiatement fait face à des représailles et des intimidations, j’ai commencé à me préparer à ce que quelque chose exactement comme cela se produise. Je suis déçue qu’une entreprise que j’aime depuis que je suis toute petite traite ses employés de cette façon ».

Tout a commencé au moment où Ashley Gjøvik s’est aperçue que son bureau se trouvait sur un site particulièrement pollué. Lorsqu’elle a voulu dénoncer cela, elle explique avoir été très rapidement victime de harcèlement et d’intimidation de la part de son responsable et des membres de son équipe. De quoi lui donner envie d’aller plus loin. Ensuite, elle a soulevé des problèmes de confidentialité liés aux politiques d’Apple sur la façon dont l’entreprise peut surveiller les téléphones professionnels des employés. Quelques mois plus tard, en août de cette année, elle a été placée en «congés forcés », pendant qu’Apple enquêtait sur ses déclarations.

Un discours qui dérange en interne ?

Un collègue de travail d’Ashley Gjøvik, chargé des relations entre la direction et les employés d’Apple, lui a annoncé sa convocation car : « l’entreprise examine une question sensible liée à la propriété intellectuelle et souhaite lui parler dans l’heure ». Ashley Gjøvik a aussitôt indiqué qu’elle souhaitait que toutes les communications se fassent par écrit et que le National Labor Relations Board (NLRB), une agence indépendante du gouvernement fédéral américain chargée de conduire les élections syndicales et d’enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail, serait mis dans la boucle.


Le responsable en charge du dossier Gjøvik a répondu qu’il avancerait avec les informations dont Apple disposait. Il a précisé ceci : « étant donné la gravité des allégations, nous devons suspendre son accès aux systèmes Apple ». Quelques heures plus tard Ashley Gjøvik a reçu un e-mail l’informant qu’elle était licenciée par Apple à compter du lendemain.

Josh Rosenstock, porte-parole d’Apple, explique que : « nous prenons toutes les préoccupations au sérieux et nous enquêtons de manière approfondie chaque fois qu’une préoccupation est soulevée et, par respect pour la vie privée des personnes concernées, nous ne discutons pas des questions spécifiques aux employés ».