Microsoft a annoncé cette semaine avoir racheté l’australien Clipchamp. Fondée à Brisbane en 2013, cette plateforme est spécialisée dans l’édition vidéo depuis les navigateurs web. Comme le précise VentureBeat, les détails de l’accord signé avec Microsoft n’ont pas été dévoilés, on ignore donc la somme déboursée par le géant de Redmond pour cette acquisition. Une acquisition quoi qu’il en soit stratégique si l’on en croit Chris Pratley responsable d’Office chez Microsoft, qui explique notamment que le savoir-faire et les solutions de Clipchamp seront utilisées dans un premier temps par la suite Microsoft 365. À terme il serait logique que Microsoft en fasse également bon usage sur Windows 11, qui ne propose pour l’heure que des fonctions natives très succinctes de montage et d’édition vidéo.

Clipchamp : un service à 17 millions d’utilisateurs, disposant d’une forte présence en entreprise

Dans son communiqué, cité par Engadget, Microsoft résume assez bien ce qu’est Clipchamp. Le service combine « la simplicité d’une application web mais avec la possibilité de modifier des vidéos en utilisant toute la puissance de calcul d’un PC avec une accélération graphique (GPU) », note Microsoft, qui rappelle que cette particularité « était auparavant limité aux applications vidéo traditionnelles ». Cette simplicité d’utilisation sans faire de compromis sur les performances, grâce à la puissance d’une carte graphique, fait tout l’intérêt de Clipchamp, qui se destine en premier lieu aux utilisateurs non professionnels, ne disposant pas des compétences requises pour exploiter correctement les logiciels de montage vidéo traditionnels, souvent complexes.

CNBC nous donne pour sa part un peu de contexte sur le rachat de Clipchamp, qui annonçait en juillet avoir atteint la barre des 17 millions d’utilisateurs, soit une hausse de 54% en un an, et être utilisé par plus de 390 000 entreprises dont Deloitte, Google, Microsoft ou encore Zendesk. La plateforme a par ailleurs profité récemment d’une hausse de 140% des exports de vidéos au format vertical 9:16, particulièrement adapté aux publications sur Facebook, aux Stories d’Instagram ou encore aux contenus TikTok. Le service est aussi fortement usité depuis le début de la pandémie pour réaliser des captures vidéo d’écran ou encore enregistrer des échanges par webcam.