Selon The Register, quatre pays (l’Australie, la Malaisie, Singapour et l’Afrique du Sud) veulent tester des paiements transfrontaliers en monnaie numérique. Comme aucun de ces pays ne possède actuellement de monnaie numérique de banque centrale (MNBC), les premiers tests n’auront pas lieu avant plusieurs mois, voire plusieurs années.

Les paiements transfrontaliers en monnaie numérique : une nouvelle étape ?

Les banques centrales de ces quatre pays se sont engagées à mettre en œuvre des solutions pour permettre de réaliser des paiements transfrontaliers à l’aide d’une future monnaie numérique. Ensemble, l’Australie, la Malaisie, Singapour et l’Afrique du Sud, veulent tester l’interopérabilité des monnaies numériques de banque centrale. Les banques centrales de ces quatre pays vont travailler ensemble, main dans la main, pour comprendre comment elles pourraient construire et exploiter une MNBC commune.

L’Australie, la Malaisie, Singapour et l’Afrique du Sud ont pris conscience de l’engouement croissant pour l’émission des monnaies numériques par les banques centrales. C’est un phénomène qui prend de l’ampleur depuis quelques années. En effet, les banques centrales ont parfaitement compris que les monnaies numériques privées gagnaient en popularité. Pour se faire une place et certainement aussi pour remplacer des crypto-monnaies qui échappent bien souvent à la réglementation et à la fiscalité, ou qui facilitent les activités criminelles, les monnaies numériques de banque centrale se développent à grand pas.

Les projets de MNBC s’accélèrent à travers le monde

Pour l’instant, les quatre nations ont convenu que ce test de l’interopérabilité des monnaies numériques de banque centrale méritait leur attention, car les banques centrales ont pour mission de préserver la santé économique de leurs sociétés. L’Australie, la Malaisie, Singapour et l’Afrique du Sud sont convaincus que les paiements numériques transfrontaliers, plus rapides et moins chers, peuvent stimuler le commerce. Le projet s’appelle « Project Dunbar » et a pour ambition de démontrer que la monnaie numérique peut réduire les coûts et les délais de transaction même entre deux pays différents.

Au cours d’une récente réunion, les membres du G20 ont également indiqué qu’ils souhaitaient établir des normes pour faciliter les paiements transfrontaliers. Comme souvent, la Chine a pris de l’avance sur le sujet de la monnaie numérique de banque centrale avec son yuan numérique. Depuis plusieurs mois, une dizaine de pays ont également décidé de se lancer dans cette course à la MNBC. C’est notamment le cas de la Banque de France qui a récemment réalisé une nouvelle expérimentation dont l’objectif était de tester la fiabilité d’une monnaie numérique pour ses citoyens.