Qui dit développement des outils informatiques, dit augmentation des risques de cyberattaque. Et le piratage de FirEye, une entreprise largement reconnue dans le domaine de la cybersécurité, témoigne que le risque zéro n’existe pas, même pour les experts du secteur. Pour les professionnels de la cybersécurité cela est synonyme d’opportunités de croissance.

Ainsi, Exclusive Network, une entreprise française spécialisée dans les solutions de cybersécurité, va entrer à la bourse de Paris. Le 3 septembre 2020, elle a déposé un document d’enregistrement auprès de l’autorité des Marchés Financiers afin de réaliser une IPO à l’Euronext Paris. Exclusive Network ambitionne de lever quelque 260 millions d’euros, rapporte La Tribune.

Qui est Exclusive Network ?

Créée en 1995, Exclusive Network propose des solutions pour sécuriser les infrastructures numériques. Le français s’appuie sur des partenaires de renom : IBM, Verizon, AT&T, Vodafone, ou encore Orange Cyberdefense. En 2020, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros. Elle s’appuie sur 2 000 salariés dont 8% sont basés en France et possède des bureaux dans 40 pays et mène des activités dans plus de 120 pays. Depuis 2018, Exclusive Network est détenu par le fonds d’investissement britannique Permira. « Nous sommes passés d’une petite entreprise privée à un spécialiste mondial de la cybersécurité, avec un TCAC de 36 % du chiffre d’affaires brut depuis 2013 », revendique Jesper Trolle, directeur général d’Exclusive Network.

Exclusive Network évalue le marché de la cybersécurité à 58 milliards d’euros et prévoit une croissance de 9% jusqu’en 2026. L’entreprise n’est pas le seul acteur français à préparer une introduction en Bourse. Orange Cyberdéfense, filiale du groupe de télécommunication, projette également d’entrer en Bourse. Et cette tendance n’est pas une spécificité française. SentinelOne, un fournisseur de solutions de cybersécurité, est ainsi entré à la bourse de New York en juin pour une valorisation de 10 milliards de dollars. Début septembre, l’entreprise en valait 18 milliards. De quoi encourager d’autres acteurs de la cybersécurité à regarder du côté de la bourse.