En Chine, les autorités continuent leur vaste projet de régulation des big tech. Comme le rapporte le média CNBC, c’est cette fois-ci le secteur des transports qui est pris pour cible par Pékin.

De nouvelles régulations pour les plateformes de transport

En effet, 11 entreprises spécialisées dans ce secteur, dont le géant Didi Chuxing, ainsi que Meituan et T3, ont été convoquées et interrogées par le ministère des Transports du pays, l’Administration du cyberespace et l’Administration d’État de la supervision du marché. « Il est nécessaire que ces plateformes vérifient leurs propres problèmes, rectifient les comportements illégaux, sauvegardent les ordres du marché de la concurrence loyale, et créent un environnement sain pour le développement sain de l’industrie du covoiturage », a ainsi déclaré le ministère des transports.

Concrètement, les différentes firmes vont devoir vérifier si elles disposent des autorisations nécessaires pour tous leurs conducteurs ainsi que les véhicules qu’ils conduisent. Par ailleurs, ces derniers doivent avoir des temps de repos conséquents, tandis que leurs employeurs doivent veiller à ne pas prendre des commissions trop importantes sur le montant des courses qu’ils effectuent. Enfin, les régulateurs ordonnent aux plateformes de ne pas inciter les chauffeurs à les rejoindre à travers de fausses promotions.

Un vaste plan de régulation

Si les entreprises ont assuré qu’elles feraient le nécessaire pour répondre aux attentes de Pékin, ces nouvelles réglementations s’inscrivent dans un plan bien plus large en Empire du Milieu. Prônant la « prospérité commune », le président Xi Jinping a initié un vaste plan visant à mieux contrôler les géants technologiques du pays, qui opéraient jusqu’alors sans réelle régulation.

Un drapeau chinois flotte devant un bâtiment lointain.

Depuis un peu moins d’un an, Pékin durcit grandement le ton face aux géants de la tech. Photographie :
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Au départ, les autorités ont ainsi pris pour cible les entreprises de Jack Ma, Alibaba et Ant Group, pour ensuite agrandir leur champ de manœuvre en s’attaquant plus largement aux secteurs de la fintech et de l’eCommerce, mais également à la gestion des données des utilisateurs. Il n’est donc pas surprenant que le secteur du transport, où de nombreuses plateformes technologiques opèrent, soit lui aussi dans le viseur.

Didi Chuxing n’est pas épargnée

Le géant chinois du transport Didi Chuxing, qui détient 90 % des parts de marché en Chine, enchaîne donc une nouvelle déconvenue. Visé par les autorités depuis son introduction à la bourse de New York, l’entreprise a dû se plier à de nombreuses exigences de ces dernières et a même été contrainte de suspendre momentanément ses activités au mois de juillet dernier.