Pour la septième édition du Salon international du commerce de services de Chine (CIFTIS), Xi Jinping a réitéré ses ambitions dans le secteur de la technologie et plus généralement dans celui des services. Celles-ci vont s’appuyer sur la création d’une bourse à Pékin. Alors que la Chine s’apprête à interdire à ses géants technologiques une cotation aux États-Unis, la création de la place boursière arrive au moment opportun.

« Partager les avancées technologiques de la Chine avec le reste du monde »

Dans un discours prononcé lors du salon et retranscrit dans le média d’État China Daily, le président de la République populaire de Chine soutient que « les échanges de services sont un élément clé du commerce international et un domaine majeur de la coopération économique et commerciale entre les pays ». Une direction s’éloignant de l’image « d’atelier du monde » que la Chine a eu pendant de nombreuses années. Néanmoins, cela ne signifie pas que Pékin abandonne le secteur industriel. En effet, le pays cherche toujours son autosuffisance dans la production de semi-conducteurs.

L’édition 2021 du CIFTIS a eu pour thème « l’avenir du numérique et le développement conduit pour les services ». Ce futur est abordé autant d’un point de vue national qu’international. Du côté de la stratégie nationale, Xi Jinping a annoncé le développement de zones d’expérimentations afin de favoriser la croissance du secteur des services.

À l’internationale, la Chine continue de s’appuyer sur ses nouvelles routes de la soie « en soutenant une intensification de la croissance du secteur des services et en partageant les avancées technologiques de la Chine avec le reste du monde ». Pour ce faire, Xi Jinping a déclaré continuer à « améliorer les lois couvrant le secteur des services, en soutenant Pékin et d’autres localités à piloter l’alignement des lois nationales sur les accords internationaux de libre-échange ».

Parmi les avancées technologiques de la Chine se trouve le crédit social. Lin Junyue, théoricien du crédit social, confiait en 2019 à Arte « Je pense qu’on a mis en place une bonne méthode technologique et j’espère vraiment qu’on arrivera à l’exporter dans un pays capitaliste. Je trouve que la France devrait vite adopter notre système de crédit social pour régler ses mouvements sociaux. Si vous aviez eu le système de crédit social, il n’y aurait jamais eu les gilets jaunes, on aurait détecté ça avant qu’ils agissent ». Selon Lin Junyue, le Cambodge, le Sri Lanka, le Chili et la Pologne seraient intéressés par le système de crédit social.