Le 30 août 2021, la France annonçait le lancement du plan « French AgriTech ». En tant que premier pays producteur agricole de l’Union européenne, la France a cœur de soutenir le développement des startups spécialisées dans l’agriculture et l’alimentation. Dans le cadre de ce plan, une enveloppe de 200 millions d’euros, qui sera distribuée sur cinq ans, vient d’être accordée aux acteurs de l’agritech.

Déjà déjà deux premiers appels à projets pour septembre

Ensemble, Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, ont annoncé le lancement du programme « French AgriTech ». Les deux ministres ont expliqué que : « alors que la France connait une très forte dynamique sur les secteurs de l’AgriTech et de la FoodTech, se positionnant ainsi parmi les leaders européens de ce marché, de nombreux défis persistent : pré-maturation, changement d’échelle, attraction d’investisseurs, validation scientifique, visibilité au plan national et international ».

Ils se sont rendus ce lundi dans les locaux de deux pépites françaises : UV Boosting, une jeune pousse qui conçoit des équipements de stimulation de défense naturelle des plantes par flashs UV, permettant de réduire nos besoins en fongicides. Ainsi que NeoFarm, une startup qui développe des micro-fermes agroécologiques et technologiques, pour produire des légumes durablement.

L’enveloppe de 200 millions d’euros qui vient d’être accordée a justement pour objectif de soutenir les jeunes entreprises de la tech qui travaillent sur des problématiques agricoles. Cette aide servira à financer des projets innovants dans le cadre du 4ème Programme d’investissements d’avenir (PIA4). Selon les deux ministres, il y a déjà deux premiers appels à projets dans les cartons pour septembre. Le premier s’intitule : « Innover pour réussir la transition agroécologique » et le second : « Répondre aux besoins alimentaires de demain ».

Avec « French AgriTech », le gouvernement veut structurer la filière française

Avec « French AgriTech », le gouvernement français espère que accélérer la recherche dans le monde de l’agriculture. Julien Denormandie et Cédric O ont précisé que : « les solutions retenues seront soutenues dans leur développement et accompagnées de leur conception à leur commercialisation, afin qu’elles soient accessibles à la fois aux agriculteurs et aux consommateurs ». Ils estiment qu’aujourd’hui, la France compte 215 startups spécialisées dans l’agriculture et l’alimentation de demain. C’est assez peu en comparaison d’autres secteurs de la tech, comme la fintech ou l’edtech. Sept d’entre elles font tout de même partie du classement FrenchTech 120.

Il y a quelques mois, Xavier Niel a même récemment décidé d’ouvrir Hectar, une école d’agriculture gratuite. Cela n’empêche pas les Etats-Unis et la Chine d’être largement en avance par rapport à la France sur le sujet. Comme l’ont rappelé les membres du gouvernement, il y a aussi un enjeu de souveraineté majeur. Le plan « French AgriTech » a aussi pour objectif de structurer la filière française. Pour financer les acteurs de l’agritech, Bpifrance et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) se sont associés.