Le Yara Birkeland, un navire cargo à émissions nulles et autonomes, doit mener sa première opération commerciale d’ici la fin 2021, en Norvège. Le bateau a été remis en novembre 2020 à ses promoteurs, l’année où il aurait dû effectuer sa première mission, malheureusement le Covid-19 est passé par là.

Le premier navire électrique, pas tout à fait le premier autonome

Le Yara Birkeland est le fruit d’une coopération née en 2017 entre l’entreprise technologique Kongberg et l’industriel Yara international. Il ne sera pas le premier navire autonome en fonction de la planète, un ferry en Finlande lui a grillé la politesse en 2018, pour l’électrique un tel cargo existe déjà en Chine.

Avec une batterie de 7MWh pour alimenter des propulseurs capables d’atteindre 13 nœuds, il a 120km d’autonomie. Le navire de 80 mètres de long peut transporter jusqu’à 60 conteneurs. Sa première mission sera de relier sans équipages et avec des marchandises deux villes norvégiennes, Herøya et Brevik, situées à deux heures l’une de l’autre.

Des négociations ont été menées avec les autorités maritimes norvégiennes pour adapter la réglementation, afin de lui permettre de naviguer.

L’intérêt écologique du projet

Selon ses promoteurs, le Yara Birkeland réduira les émissions d’oxydes d’azote et de dioxyde de carbone en remplaçant 40 000 trajets en camion par an. Geir Håøy, PDG de Kongsberg, s’est félicité de l’aboutissement prochain du projet, « Le Yara Birkeland représente une nouvelle étape importante pour l’ensemble de l’industrie maritime et constitue une avancée technologique et durable majeure ».

Geir Håøy a toutes les raisons de se réjouir. De nos jours 90% du commerce mondial passe par le transport maritime. Le secteur produit entre 2% et 3% des émissions de CO2, les pays de l’Organisation maritime internationale se sont engagés à réduire ses émissions de 50% en 2050 par rapport à 2008. Le Yare Birkeland pourrait donner des idées à beaucoup d’armateurs en cas de succès.