Avec la crise sanitaire, le commerce en ligne a continué de s’installer dans la vie des consommateurs, tout comme la fraude en ligne. Dans une nouvelle étude, Riskified dresse un bilan de la perception de cette problématique auprès de 4 000 consommateurs et 400 commerçants situés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux États-Unis. L’enquête révèle notamment une disparité notable entre le point de vue des vendeurs et des consommateurs sur le sujet des fraudes en ligne.

Une perception des fraudes en ligne disparate

51 % des détaillants français interrogés ont constaté une augmentation des tentatives de fraude depuis le début de la pandémie. Parmi les pratiques ayant le plus d’impact sur le chiffre d’affaires des entreprises d’e-commerce, on retrouve la fraude par carte (42 %) et le piratage de compte (39 %).

Une situation qui n’est pas sans conséquences pour les entreprises. Au niveau mondial, 26 % des sociétés interrogées dans le cadre de cette enquête estiment que la fraude en ligne nuit considérablement à leur rentabilité. Pour 34 % des sondés, elle serait d’ailleurs responsable à une perte de 5 % à 10 % de leurs revenus en 2020.

Concernant la prévention de la fraude, commerçant et consommateurs n’ont pas la même vision des choses. En effet, 55 % des professionnels estiment pouvoir prévenir les fraudes en ligne, et seulement 34 % des consommateurs estiment qu’ils en sont capables. En France, les chiffres sont plus faibles, 39 % des commerçants contre 20 % des consommateurs.

Au niveau de la fraude en ligne, 40 % des consommateurs interrogés expliquent être de plus en plus inquiets au moment d’effectuer des achats en ligne. 30 % d’entre eux pensent d’ailleurs que les commerçants auront plus de difficultés à prévenir la fraude dans l’année qui vient. En cas de fraude, 37 % des Français soulignent qu’ils mettraient en cause le commerçant et 38 % affirment qu’il n’effectuerait plus jamais d’achat sur cette plateforme d’e-commerce.

Riskified conclut son étude en expliquant que le moyen le plus efficace de se protéger contre les fraudes en lignes reste une authentification forte. Il s’agit majoritairement d’authentification à deux facteurs (2FA), cette pratique permet d’avoir deux éléments d’authentification avant de payer un achat, ou de se connecter à un compte (exemple : données bancaires + code de validation reçu par SMS). Créant une friction dans le parcours clients, les commerçants français et britannique estiment que cette méthode a un impact négatif sur leur rentabilité, les Américains et les Allemands la mettent en deuxième position.