Les autorités chinoises continuent de cibler les géants technologiques du pays et leurs pratiques. Comme le rapporte Reuters, le Ministère de l’industrie et des technologies de l’information (MIIT) reproche à 43 applications d’avoir enfreint la réglementation relative aux transferts de données.

Parmi celles-ci, on retrouve la super-application WeChat détenue par Tencent, ainsi qu’une plateforme de lecture électronique d’Alibaba ou encore le service de streaming iQiyi. Ce n’est pas la première fois que ces géants de la tech ont affaire à Pékin : tandis qu’Alibaba a écopé d’une amende de 2,3 milliards d’euros pour pratiques anticoncurrentielles, les activités musicales de Tencent ont été ciblées par le gouvernement.

Selon les régulateurs chinois, les 43 applications réprimandées ont transféré illégalement la localisation ainsi que les listes de contacts de leurs utilisateurs, en plus de les assaillir avec des fenêtres pop-up redondantes. Ces différentes plateformes ont désormais jusqu’au 25 août pour rectifier leurs erreurs ; si elles n’y parviennent pas, elles seront sanctionnées conformément aux lois et réglementations en vigueur en Empire du Milieu.

Depuis bientôt un an, Pékin multiplie les efforts pour mieux réguler les big tech chinoises, jusqu’alors laissées libres d’agir comme bon leur semblent. Si au début, les autorités se concentraient principalement sur les pratiques anticoncurrentielles, elles ont depuis grandement élargi leur champ d’action et ont notamment mis l’accent sur les données personnelles.

Par exemple, les grandes entreprises technologiques du pays ont été ordonnées de créer un organe indépendant pour surveiller la protection des données au sein de leurs activités. Au mois de mai dernier, 33 applications ont en outre été sommées de modifier leurs pratiques de collecte de données personnelles, tandis que 90 autres, quelques jours plus tard, ont été supprimées pour collecte « irrégulière » de données.

Le gouvernement chinois est particulièrement actif cette semaine. Ce mardi 17 août, l’Administration d’État pour la régulation du marché en Chine (SAMR) a en effet publié de nouvelles directives antitrust. En conséquence, la valeur boursière d’Alibaba et de Tencent a dégringolé, et le fait que certaines de leurs applications soient désormais réprimandées ne risque pas d’améliorer leurs affaires.