Twitter, via son compte consacré à la sécurité, a présenté le 17 août, en deux tweets, une nouvelle fonctionnalité pour lutter contre la désinformation. Elle doit permettre à un utilisateur de signaler un tweet comme trompeur.
We’re assessing if this is an effective approach so we’re starting small. We may not take action on and cannot respond to each report in the experiment, but your input will help us identify trends so that we can improve the speed and scale of our broader misinformation work.
— Twitter Safety (@TwitterSafety) August 17, 2021
Une expérimentation et pas plus
Il est déjà possible de signaler un tweet qui « induit en erreur au sujet d’élections ». Selon l’AFP, relayée par FranceInfo, le nouveau système sera plus précis en donnant le choix entre la catégorie « santé », « politique » et « autre ».
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Cet outil sera d’abord testé sur un nombre de personnes non spécifié aux États-Unis, en Corée du Sud, et en Australie. À un utilisateur demandant si le dispositif allait être élargi à l’Europe, Twitter prévient que son approche est « expérimentale », ajoutant, « nous prévoyons d’apprendre d’un petit ensemble de régions géographiquement diversifiées avant de passer à l’échelle mondiale à d’autres zones ! ».
In this experimental stage, we plan to learn from a small, geographically diverse set of regions before scaling globally to other areas!
— Twitter Safety (@TwitterSafety) August 17, 2021
Comme Facebook et YouTube, Twitter doit faire face à l’accusation d’être un vecteur de fake news. Le réseau social a déjà pris une mesure très symbolique en 2021, la suspension du compte de Donald Trump après l’invasion du Capitole, en janvier. Cela n’a pas empêché Jack Dorsey de devoir s’expliquer devant des élus du Congrès américain au côté de Mark Zuckerberg pour Facebook et Sundar Pichai de Google en mars 2021.
Il semble difficile de voir cette expérience, annoncée via deux tweets timides, une réponse aux inquiétudes des élus américains. En réalité, depuis 2020, le réseau social multiplie ce type d’annonces, suivies ou non d’effet.
Twitter teste sans cesse des dispositifs contre la désinformation
En février 2020, à l’approche de la campagne présidentielle américaine, Twitter présentait une nouvelle fonctionnalité où une communauté composée de fact-checkers, de journalistes, devait signaler les infox des politiciens américains. En janvier 2021 l’entreprise de Jack Dorsey présentait Birdwatch, un outil communautaire où les utilisateurs signalaient encore les tweets pour adjoindre à ses derniers une annotation incitant à la méfiance. En mars 2021, rebelote, cette fois c’est la désinformation sur le Covid-19 qui est ciblé. En juin 2021, nouveau test. Cette fois Twitter tente de classer le niveau de désinformation d’un message via trois étiquettes.
Certains de ces dispositifs ont eu le droit à une présentation un peu plus riche que la présente expérimentation. Twitter explique que « votre contribution nous aidera à identifier les tendances afin que nous puissions améliorer la vitesse et l’ampleur de notre travail de désinformation plus large ». Il s’agit ici d’une énième tentative du réseau social pour affiner ses dispositifs anti-infox l’avenir.