C’est une première, la quasi-totalité des partenaires sociaux de l’audiovisuel français ont signé une Convention Collective Nationale de la Télédiffusion rapporte un communiqué (pdf) de TF1. L’aboutissement de deux ans et demi de travail et d’une quarantaine de réunions de négociation précise TF1.

Jusqu’à présent des accords d’entreprises existaient, des conventions pour les chaînes thématiques, mais c’est à peu près tout. Pourtant le secteur de la télévision représente environ 20 000 personnes, rappellent Les Echos. Toutes les professions y sont représentées, mis à part les journalistes et les intermittents du spectacle déjà couvert par des accords. D’autres discussions devraient avoir lieu concernant ces derniers.

La convention collective, une bonne nouvelle pour les télévisions locales

La convention collective a été signée côté entreprises par l’ACCeS (chaînes thématiques), Locales TV (chaînes locales), le Syndicat des Télévisions Privées (M6, TF1,…) et le Syndicat des Médias de Service Public (France TV, Arte, INA, France Média Monde, TV5 Monde). Du côté des organisations syndicales, la CFDT, la CFE-CGC, FO Médias et l’UNSA ont ratifié le texte, la CGT a refusé. Pour l’ACCeS, « Cette Convention Collective est un événement à la fois car elle regroupe l’ensemble des diffuseurs français et représente une innovation sociale majeure pour notre secteur ».

La convention collective recouvre de larges pans des relations sociales au sein des entreprises audiovisuelles, salaires, recrutements, temps de travail, congés, égalité professionnelle, etc. L’accord est présenté comme une avancée, en particulier pour les plus petites structures qui ne disposaient pas d’accord d’entreprises. Selon les représentants des employeurs des télévisions locales, « Grâce à ce large consensus, l’ensemble des médias télévisés français, quelle que soit leur taille, pourront offrir des garanties minimales identiques à tous leurs salariés ».

Le texte doit entrer en vigueur le 1er janvier 2022.