« Notre analyse montre une corrélation entre les démissions, les départs d’employés et les fuites de données. Il s’avère que lorsque les collaborateurs quittent une entreprise, le code source, les demandes de brevet et les listes de clients en font de même », indique le communiqué de l’étude sur l’exposition des données des organisations réalisée par l’éditeur américain de logiciels Code42.

Selon cette étude réalisée aux États-Unis, les organismes ayant un turnover important auraient donc plus de chance de se faire dérober des données par leurs employés. Ces fuites internes ont augmenté de 40% entre le premier semestre 2020 et celui de 2021. Au second trimestre 2021, elles ont bondi de 61%. Les codes sources subissent un nombre grandissant de fuites. S’ils comptent pour 11% d’entre elles, ce nombre a augmenté de 83% par rapport aux deux trimestres précédents.

L’éditeur de logiciel de gestion pour entreprise estime que cette situation est en partie due à l’état du marché du travail américain. En avril, 4 millions de travailleurs ont quitté leur entreprise. Sur ce même mois, le taux de démission a atteint son plus haut niveau en 20 ans. « Les fuites de données ont atteint un pic au moment où les États-Unis ont connu un bouleversement massif de l’emploi », note Code42.

Lors de ces fuites de données, les clés USB sont utilisées dans 47% des cas. Les téléchargements réalisés directement depuis les services cloud des entreprises en représentent 37%. Il arrive qu’aucun de ces deux procédés ne soit utilisé et les vols de données se passent par le moteur de recherche. Dans ce cas de figure, 52% des fuites sont passées par Google Chrome.

L’étude de Code42 a été menée entre le 1er janvier et le 30 juin 2021. Elle s’appuie sur les données anonymisées de plus 700 000 ordinateurs professionnels, ou autre matériel informatique.