En juin 2021, le Ghana a été le premier pays africain à annoncer vouloir créer une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Ce projet d’e-cedi, le cedi étant la monnaie nationale ghanéenne, a pris un tournant au mois d’août. RFI rapporte que le Ghana a choisi l’entreprise allemande Giesecke Devrient pour l’accompagner dans ce projet de mise en place de MNBC. Basée à Munich, Giesecke Devrient est spécialisée dans les cartes à puces, l’impression de billets de banque et la sécurisation des monnaies.

Supervisé par la banque centrale ghanéenne, le projet rassemble des institutions financières, des plateformes de paiement en ligne, des commerçants et des consommateurs. L’objectif de cette collaboration vise à mesurer les répercussions du projet sur le système monétaire national, mais aussi son acceptation par le grand public.

Les ambitions de la MNBC ghanéenne sont, entre autres, d’encourager l’inclusion financière des personnes n’ayant pas de compte bancaire et de faciliter les transferts d’argent, notamment avec la diminution des frais de virement. Le cours du e-cedi suivra celui de la monnaie éponyme.

Le Ghana n’est pas le seul État du continent africain à avoir des ambitions de création de MNBC. Le Nigeria a annoncé un projet pilote de monnaie numérique et le Maroc a mis en place un comité d’experts travaillant sur une future MNBC. L’Afrique du Sud et le Kenya se penchent également sur le sujet.

À travers le monde, l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Ukraine, le Japon ou encore l’Inde évoquent des projets de MNBC. Par ailleurs, le Japon a interpellé le G7 sur le besoin d’une politique internationale claire en la matière.