L’Intelligence artificielle Codex, capable de traduire l’anglais en code informatique, a été présentée en juillet par OpenAI. La startup a, depuis, perfectionné son système. Le 10 août elle a rendu Codex accessible en bêta privée.

Des instructions simples en anglais transformées en code

Créer une page web simple ? Un jeu rudimentaire. Traduire différents langages informatiques, simplement en demandant ce que l’on souhaite en anglais ? C’est la promesse de la nouvelle IA d’OpenAI, Codex. Dans une vidéo de présentation d’une petite trentaine de minutes, OpenAI a fait la démonstration des capacités de son algorithme.

Vers la moitié de la démonstration, Greg Brockman, directeur technique et cofondateur d’OpenAI, montre comment avec une succession d’instruction, tapé en anglais, il parvient à programmer le déplacement d’une silhouette humaine de différentes façons sur l’écran et sans écrire une ligne de code.

Le logiciel reste très perfectible, car comme l’a expliqué Greg Brockman à The Verge « il prend des gens qui sont déjà programmeurs et leur enlève le travail le plus fastidieux ». Ce qu’il fait de mieux c’est cette deuxième partie de la programmation qui consiste à « mapper ces petits morceaux au code existant, qu’il s’agisse d’une bibliothèque, d’une fonction ou d’une API ».

Codex est un modèle de machine learning basé sur l’outil GPT-3, IA de génération de langage reconnue d’OpenAI. Il a une appétence pour le langage Python, mais 12 langues de programmation sont supportées.

OpenAI a déjà testé une version ultérieur de Codex

Une version précédente a été utilisée pour GitHub Copilot. Codex faisait office d’assistant de programmation. Des lignes de codes étaient écrites et Copilot les terminaient. Un système similaire à celui de Gmail où certaines formules types ou très utilisées par l’utilisateur s’achèvent d’elles-mêmes.

Copilot a toutefois suscité des critiques. Il a été reproché au système mis en place par GitHub, et donc Codex, de poser des problèmes sur les droits d’auteur. Et ce notamment en usant de morceaux de codes détenus par des développeurs ou en open source et donc non destinés à un usage commercial. Greg Brockman a répondu sur ce point à The Verge, « Les nouvelles technologies arrivent, nous avons besoin de ce débat, et il y aura des choses que nous ferons sur lesquelles la communauté a d’excellentes remarques et nous prendrons les retours et ferons les choses différemment ».

Pour le moment Codex est codé en tant qu’API gratuite, mais l’accès finira certainement par être facturé aux utilisateurs. En attendant, les développeurs inspirés par la présentation d’OpenAI sont invités à s’inscrirent sur la waitlist du site pour présenter leurs idées avec Cortex.