Le groupe américain NortonLifeLock a annoncé le rachat de son rival tchèque coté à Londres, Avast, le 10 août. L’opération va coûter entre 8,1 et 8,6 milliards de dollars, payés en numéraire et en action, selon les modalités retenues par les actionnaires d’Avast. En juillet, le Wall Street Journal avait eu la confirmation que des « discussions avancées » étaient en cours.

La fusion intervient alors que les menaces de cybersécurité n’ont jamais été aussi importantes

NortonLifeLock est connu pour être l’éditeur de l’antivirus éponyme et des produits de protection contre le vol d’identité LifeLock. De son côté, Avast est célèbre pour ses logiciels de sécurités gratuits et payants pour ordinateurs, serveurs, appareils mobiles. À eux deux ils compteront environ 500 millions d’utilisateurs dans le monde et deviendront l’un des géants des logiciels de cybersécurité grand public.

Vincent Pilette, PDG de NortonLifeLock, a déclaré via communiqué que l’opération « est un grand pas en avant pour la cybersécurité des consommateurs ». Ondřej Vlček, PDG d’Avast, estime qu’elle arrive au bon moment, alors que « les menaces de piratage informatique dans le monde grandissent, alors même que l’utilisation de produits de sécurité informatique reste faible ». Une étude récemment commandée par Avast qu’un quart des PC français étaient exposés à une faille de sécurité.

Avast et NortonLifeLock tablent sur une croissance à deux chiffres à long terme

Vincent Pilette devrait devenir le PDG de la future société et Ondřej Vlček devrait en devenir son président et intégrer son conseil d’administration au côté du cofondateur d’Avast, Pavel Baudiš. Le nouveau groupe comptera 4 000 employés et sera côté que le Nasdaq, aux États-Unis. Il va conserver deux sièges sociaux, l’un à Tempe, en Arizona, la terre de NortonLifeLock et l’autre en République tchèque, le territoire d’Avast.

Selon les projections, le rapprochement devrait engendrer 280 millions de dollars de synergies de coûts par an. Le chiffre d’affaires de la nouvelle structure est estimé à 3,5 milliards de dollars, son bénéfice opérationnel courant à 1,8 milliard de dollars. Les deux parties tablent sur une croissance de ventes à deux chiffres sur le long terme. L’opération doit être définitivement conclue au milieu de l’année 2022.