Renault et Geely ont annoncé le 9 août avoir signé un protocole d’accord pour le marché chinois et sud-coréen. La marque au losange n’était plus vraiment active en Chine depuis avril 2020. Elle a revendu ses parts de la coentreprise Dongfeng Renault Automobile Company et stoppé la commercialisation de ses modèles Captur, Kdjar, et Koleos.

Le marché chinois, inévitable pour Renault

Le retour de Renault sur le marché chinois était attendu, le directeur général de l’entreprise française, Luca de Meo, avait déclaré « un constructeur qui ignore la Chine, c’est une table à laquelle il manque un pied ». Depuis 2020, la Chine, pourtant premier marché mondial de l’automobile, n’était plus dans quinze principaux marchés du constructeur.

Avec Geely, Renault ne s’allie pas avec n’importe qui. Il s’agit du troisième constructeur chinois, propriétaire de Volvo, copropriétaire de Smart, 10% des parts de Daimler… L’entreprise a commercialisé plus de 2,1 millions de véhicules dans le monde en 2020.

Selon l’accord les deux entreprises vont construire ensemble des véhicules hybrides destinés au marché chinois. Geely doit fournir la technologie et ses usines. De son côté, Renault « contribuera à la stratégie de marque, au développement des canaux de vente et des services digitaux ainsi que l’expérience client innovante ». Selon Les Échos, l’objectif est de vendre 100 000 à 150 000 véhicules de marque Renault.

Un second volet de l’accord concerne la Corée du Sud où Renault Samsung Motors est implanté depuis plus de 20 ans. Les deux entreprises veulent également y localiser la production de véhicule hybride et vendre des modèles de Geely sous la marque Lynk & Co.

Le développement d’un véhicule électrique en projet ?

Le communiqué s’achève sur la volonté des deux entreprises d’accélérer « la mise en place de ces partenariats innovants ». Elles pourraient s’associer dans le développement de véhicules électriques. Geely multiplie les partenariats en ce sens, rapporte BFMTV. Elle s’est s’associée avec Foxconn qui souhaite investir ce marché et le géant numérique Baidu pour construire des voitures électriques sans chauffeur. De son côté Renault a mis fin à la commercialisation de sa citadine destinée à la Chine, la K-ZE en mars. L’accord avec Geely pourrait être l’occasion de se relancer sur le 100% électrique en Chine.