IBM, en partenariat avec la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research (MJFF), a mis au point une intelligence artificielle capable de prédire comment les symptômes d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson vont évoluer, que ce soit en termes de temporalité et de sévérité. Il s’agit d’un grand pas en avant pour lutter contre cette maladie qui touche environ 6 millions de personnes dans le monde, et qui ne dispose toujours pas de cure.

Ce n’est pas la première fois qu’une intelligence artificielle s’illustre dans le domaine de la médecine. Alors qu’un modèle conçu par le MIT est capable de prédire le cancer du sein jusqu’à cinq ans à l’avance, une autre technologie également issue de l’Institut peut estimer le pourcentage de risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire. IBM n’en est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai, puisque la firme américaine a développé une IA prédisant quand vont apparaître les symptômes de la maladie de Huntington.

Pour mettre au point le modèle dont il est question aujourd’hui, l’entreprise a exploité les données recueillies par une étude baptisée Parkinson’s Progression Markers Initiative et réalisée par la MJFF. Cela concerne les informations de plus de 1 400 personnes sur une période de 7 ans, soit le « volume le plus important et le plus solide de données longitudinales sur les patients atteints de la maladie de Parkinson à ce jour ». La confection du modèle est détaillée dans une étude publiée dans la prestigieuse revue The Lancet Digital Health.

« La trajectoire des patients atteints de la maladie de Parkinson est très variable dans le temps, certains patients suivant une évolution relativement bénigne, tandis que d’autres progressent rapidement vers l’invalidité. La variabilité inter et intra-individuelle de l’expression de la maladie de Parkinson qui en résulte entraîne à son tour des imprécisions dans le diagnostic, en particulier au début de la maladie, et nécessite une approche hautement individualisée de la prise en charge et du pronostic », expliquent les chercheurs.

« Notre objectif est d’utiliser l’IA pour aider à la gestion des patients et à la conception des essais cliniques. Ces objectifs sont importants car, malgré la prévalence de la maladie de Parkinson, les patients présentent une variété unique de symptômes moteurs et non moteurs », déclare, de son côté, IBM. Grâce à l’intelligence artificielle mise au point par la firme, le personnel médical devrait ainsi être mieux en mesure d’aider les patients à gérer leurs symptômes en leur permettant de mieux prévoir l’évolution de la maladie.