Après avoir été encensé par les investisseurs pendant plusieurs années, Tencent dévisse de 23% en juillet, avec une baisse de sa valeur de 170 milliards de dollars. Il s’agit du pire mois pour le géant chinois depuis son introduction en Bourse. Ces pertes s’expliquent en partie par la politique de la Chine envers les sociétés qui pourrait causer des failles de sécurité avec les données des utilisateurs. Pour preuve, dans les 10 plus grosses chutes boursières de juillet, neuf sont chinoises. Sachant que la seule entreprise non chinoise, Prosus, possède 28,9% de Tencent.

Malgré une reprise de 7%, il semble qu’il ne s’agisse que du début de la chute. Les politiques en matière de sécurité nationale ne sont pas près de ralentir. Les résultats alarmants que l’on observe aujourd’hui pourraient bien s’intensifier dans les mois à venir, même s’il est impossible aujourd’hui d’anticiper les mesures à long terme de la Chine envers ces sociétés. Dernièrement, Alibaba a reçu une amende de 2,3 milliards d’euros par le régulateur chinois, pour « abus de position dominante ». Du côté de Tencent, l’amende peut paraître beaucoup plus faible : 77 141 dollars, pourtant les conséquences seront importantes. Le géant chinois possède 80% des musiques en Chine et devra se défaire de son monopole.

L’influence qu’ont établie ces entreprises inquiète le gouvernement chinois, surtout au vu de la quantité de données qu’ont été capables de collecter des groupes comme Tencent ou Alibaba. D’ailleurs, la volatilité de ces valeurs technologiques peut en faire des occasions d’investissement incroyable. Il s’agit pour de nombreux analystes d’une belle opportunité à long terme, surtout au vu du prix des valeurs technologiques américaines, comme Apple. En revanche, le risque reste bien réel.

L’inquiétude à présent est de voir ce genre de mesure s’appliquer dans des pays comme les États-Unis. Les démocrates pourraient bien vouloir prendre exemple et mettre un coup d’arrêt aux monopoles de Google, Facebook ou Microsoft notamment. Même si les enjeux financiers restent toujours plus importants que les politiques antitrust aux USA.