Le 27 juillet, WeChat, filiale de Tencent, a annoncé suspendre l’inscription de nouveaux utilisateurs chinois sur sa super application. Le but est de pouvoir effectuer une “mise à niveau de sécurité” pour se conformer aux “lois et réglementations pertinentes” auxquelles doivent faire face les géants de la Tech du pays. L’entreprise n’a pas évoqué à quelles lois elle faisait référence.

WeChat et Tencent face aux réglementations chinoises

“Nous suspendons temporairement l’enregistrement de nouveaux comptes personnels et de comptes officiels”, a déclaré WeChat sur la plateforme sociale Weibo. Les nouvelles inscriptions reprendront une fois la mise à jour effectuée, qui est attendue début août. Une opération inédite de la part de l’application, qui est utilisée par 1,2 milliard d’utilisateurs actifs. En effet, WeChat est rapidement devenu un élément incontournable de la vie quotidienne chinoise, que ce soit pour communiquer ou profiter de différents services d’e-commerce.

Les investisseurs de la firme craignent désormais que les nouvelles réglementations imposées aux géants du numérique affectent plus amplement Tencent, qui est l’un des acteurs les plus importants du secteur en Chine. Mardi, ses actions ont chuté de 8,9% à la Bourse de Hong Kong, rapporte le South China Morning Post. C’est la baisse la plus importante de son cours depuis octobre 2011. En seulement deux jours, l’entreprise a perdu 100 milliards de dollars en valeur marchande.

Les lois chinoises pèsent sur tous les géants de la Tech

Ces derniers mois, toutes les entreprises chinoises de la Tech sont passées au crible par les régulateurs du pays. En cause, un plan d’action visant à améliorer le cadre réglementaire du secteur en supprimant les monopoles, protégeant les droits des internautes et en réglementant la collecte de leurs données. Plusieurs sociétés en ont déjà fait les frais, dont Alibaba, qui s’est vu infliger une amende de 2,3 milliards d’euros. Le même sort attendrait Didi Chuxing, une des dernières cibles en date de la Chine.

Jusqu’à présent, Tencent essayait tant bien que mal de ne pas subir les conséquences de ces lois. Or, la firme, qui contrôle plus de 80% des droits du streaming musical en Chine, a été sérieusement sanctionnée. En effet, les autorités chinoises lui ont ordonné de mettre fin aux contrats exclusifs sur les droits d’auteur dans le domaine musical. Elle a également écopé d’une amende de 500 000 yuans, soit 77 144 dollars.