La Federal Trade Commission (FTC), agence américaine chargée notamment de contrôler les pratiques anticoncurrentielles, a désormais jusqu’au 19 août pour déposer une version modifiée de sa plainte à l’encontre de Facebook, rapporte le Wall Street Journal.

Les rachats d’Instagram et de WhatsApp dans le viseur des autorités

Ces poursuites judiciaires, menées par la FTC et pas moins de 48 États américains, ont en effet été rejetées à la fin du mois de juin par le juge fédéral James E. Boasberg. Il avait alors donné 30 jours supplémentaires aux plaignants pour revoir leur plainte, mais après une demande de la FTC, la deadline est maintenant fixée au 19 août prochain.

Initialement déposée en décembre 2020, la plainte cible le monopole de Facebook dans le secteur des réseaux sociaux et s’intéresse tout particulièrement aux rachat d’Instagram et de WhatsApp par la firme, qui ont respectivement eu lieu en 2012 et en 2014. Selon les régulateurs américains, cette manière de faire a permis à l’entreprise de Zuckerberg de se défaire de la concurrence en la rachetant.

Toutefois, le juge James E. Boasberg n’a pas été dans leur sens puisque selon lui, la plainte ne contient pas assez de preuves pour justifier l’inculpation de Facebook. Il assure par ailleurs qu’ils ont trop attendu pour poursuivre le réseau social en justice. Si le nouveau document de plainte est approuvé, alors Facebook aura jusqu’au 4 octobre 2021 pour y répondre. Les deux parties sont en outre susceptibles d’ajouter des contre-arguments à l’affaire par la suite.

Le test du feu pour Lina Khan

Cette bataille judiciaire est le premier grand test pour Lina Khan, la nouvelle présidente de la FTC, connue pour être une farouche opposante aux pratiques des géants de la tech. Ces derniers ont en effet décidé de lui mettre des bâtons dans les roues avec Amazon puis Facebook qui ont demandé sa récusation. Le réseau social estime ainsi qu’elle n’est pas impartiale car « tout au long de sa carrière professionnelle, la présidente Khan a constamment et très publiquement conclu que Facebook était coupable de violer les lois antitrust ».

Si Facebook s’engage autant, c’est parce que l’entreprise risque très gros dans cette affaire. Si des pratiques anticoncurrentielles sont bel et bien mises en évidence, elle pourrait être forcée à se séparer d’Instagram et de WhatsApp…