Au fil de l’émergence des voitures électriques, l’idée qu’elles sont moins polluantes que celles thermiques est régulièrement remise en cause. Dans une nouvelle étude, l’International Council on Clean Transportation (ICCT) compare l’impact climatique des deux types de véhicules en prenant en compte l’ensemble de leurs cycles de vie respectifs. À travers cette analyse, l’ONG américaine confirme que les voitures électriques restent moins polluantes que leurs homologues thermiques.

L’ICCT réfute les idées reçues sur les véhicules électriques

Dans son étude, l’ICCT révèle que même en prenant en compte l’entièreté du cycle de vie des véhicules, de l’extraction des matières premières à la production, jusqu’au recyclage des cellules énergétiques, les voitures électriques émettent moins de gaz à effet de serre.

Le rapport a analysé les marchés européen, américain, chinois et indien, soit 70% des ventes mondiales de véhicules neufs. Dans un graphique, il révèle que les émissions d’une voiture électrique en Europe sont entre 66% et 69% inférieures à celle d’un véhicule à combustion classique. Aux États-Unis, il en produit 60% à 68% moins. Le bilan est également positif en Chine et en Inde, où les émissions sont plus basses.

graphique démontrant que les véhicules électriques sont moins polluant que ceux thermiques

Sur l’ensemble de leur cycle de vie, les véhicules électriques restent moins polluant que ceux thermiques, et ce, en Europe, aux États-Unis, en Inde et en Chine. Graphique : ICCT

“Un résultat important de l’analyse est de montrer que les tendances des émissions sur le cycle de vie sont similaires dans les quatre régions, malgré les différences entre elles dans la composition des véhicules etc”, souligne Rachel Muncrief, directrice adjointe de l’ICCT.

Un écart de plus en plus important entre les deux types de véhicules

D’après l’ONG, l’écart entre les véhicules électriques et ceux thermiques devrait continuer de se creuser. En Europe, la Commission européenne (CE) et l’Association de Partenariats Européens pour les Batteries (BEPA) ont signé un protocole de recherche et développement visant à réduire le prix des batteries destinées aux transports de 60% et d’augmenter leurs capacités également de 60%. De son côté, la Chine a investi 19 milliards de dollars sur le marché des véhicules électriques. Ces engagements leur ont permis de devancer les États-Unis en matière de production de ces voitures.

« Les véhicules à moteur à combustion, quels qu’ils soient, ne sont pas en mesure d’assurer les réductions de gaz à effet de serre dont nous avons besoin pour faire face au changement climatique », a déclaré Georg Bieker, chercheur à l’ICCT. “C’est une découverte mondiale, nous devons donc éliminer progressivement les voitures à moteur à combustion à l’échelle mondiale”, a-t-il ajouté. Pour y arriver, l’ONG recommande de ne pas autoriser de nouveaux véhicules à combustion sur les routes d’ici 2030.