Cela faisait trois ans qu’IBM n’avait pas cumulé deux trimestres consécutifs de croissance. C’est désormais chose faite, avec un chiffre d’affaires au deuxième trimestre qui a atteint 18,75 milliards de dollars. Les revenus de l’entreprise ont augmenté de 3,4% par rapport à l’année dernière.

IBM doit ces bons résultats au cloud

Au cœur de cette progression, l’activité de la division cloud du géant de l’informatique. Les revenus de cette unité ont progressé de 13% en un an, pour atteindre 7 milliards de dollars. Outre cela, la croissance de sa filiale de logiciel open source Red Hat, rachetée il y a trois ans pour 34 milliards de dollars, s’affiche à 20%. “Il n’y a pas de doute que l’intégration fut un succès”, a déclaré Arvind Krishna, son PDG depuis début 2020 et ancien responsable de sa division cloud.

Depuis quelque temps, IBM met particulièrement l’accent sur le cloud hybride. Cette tactique, soutenue par l’activité de Red Hat, se traduit par des résultats en hausse. “Le cloud hybride est plus qu’une stratégie, c’est une réalité pour nos clients”, explique Arvind Krishna. “Aujourd’hui, plus de 2 300 clients se servent de la plateforme de cloud hybride d’IBM, soit 4 fois plus qu’au moment du rachat de Red Hat”, ajoute le PDG.

Au cours du trimestre, IBM a dépensé 1,75 milliard de dollars en acquisition, la somme la plus élevée en un seul trimestre depuis son accord avec Red Hat. En cause, l’acquisition de MyInvenio, l’éditeur spécialisé dans l’exploration de processus, de la société de logiciels d’entreprises Turbonomic et de Waeg, partenaire de conseil de Salesforce. Par ailleurs, ces investissements financiers lui ont permis de développer le premier microprocesseur en 2nm.

Les bons résultats s’expliquent aussi par un intérêt croissant pour les services d’IBM, en lien avec l’augmentation des cyberattaques. “Avec l’accroissement des attaques, les clients recherchent de plus en plus des plateformes de sécurité modernisées pour détecter et répondre aux rançongiciels et autres attaques”, a précisé James Kavanaugh, le responsable financier de l’entreprise.

Enfin, la division Systems, qui comprend le matériel, voit, elle son chiffre d’affaires reculer de 10,2%, atteignant 1,7 milliard de dollars. Malgré tout, IBM compte bien poursuivre son ascension en se concentrant davantage sur le cloud. Pour cela, la firme transformera, à la fin de l’année, sa division Global Technology, comprenant ses activités de gestion d’infrastructures informatiques. Elle deviendra une société indépendante cotée, baptisée Kyndryk.