Le ton monte entre la Maison Blanche et Facebook. Alors que Joe Biden a accusé le réseau social de « tuer des gens » à cause de la désinformation qui circule sur la vaccination, celui-ci a décidé de riposter à travers un billet de blog publié ce samedi 17 juin.

Un jour auparavant, le 16 juin, le président des États-Unis a en effet déclaré à la presse : « Les réseaux sociaux tuent des gens… La seule pandémie que nous ayons est celle des personnes non vaccinées, et elles tuent des gens ». Deux jours plus tard, c’était au tour de Vivek Murthy, administrateur de la santé publique du pays, de s’en prendre aux réseaux sociaux qui, selon lui, détiennent une part de responsabilité dans l’hostilité grandissante d’une certaine partie de la population face aux vaccins contre la Covid-19.

Le vice-président de l’intégrité chez Facebook, Guy Rosen, a dénoncé les dires de Joe Biden en assurant que la plateforme n’était pas responsable de la baisse du taux de vaccination, qui a empêché les États-Unis d’atteindre son objectif de 70% de la population vaccinée au 4 juillet 2021. Il cite notamment une étude réalisée en partenariat avec les universités de Carnegie Mellon et du Maryland, qui démontre que « l’acceptation du vaccin par les utilisateurs de Facebook aux États-Unis a augmenté de 10 à 15 points de pourcentage », et est désormais de 85%.

Infographie de l'acceptation du vaccin chez les utilisateurs de Facebook.

L’acceptation du vaccin chez les utilisateurs de Facebook détaillée dans une infographie. Image : Facebook

Selon le réseau social, cela est notamment dû aux nombreux efforts qu’il a mis en place afin de promouvoir la vaccination auprès de ses utilisateurs : en plus d’informations mises en avant, Facebook a en effet interdit les publicités anti-vaccins. « À l’heure où les cas de COVID-19 augmentent en Amérique, l’administration Biden a choisi de blâmer une poignée d’entreprises américaines de médias sociaux. Si ces derniers jouent un rôle important dans la société, il est clair que nous avons besoin d’une approche globale de la société pour mettre fin à cette pandémie. Et ce sont les faits, et non les allégations, qui devraient contribuer à cet effort », assure Guy Rosen.

Il rappelle ainsi que depuis le début de la pandémie en 2020, Facebook a multiplié ses efforts pour lutter contre la désinformation à propos de la Covid-19 à travers de nombreuses fonctionnalités. Néanmoins, les autorités estiment que la firme n’en fait pas assez, et lui reproche également de ne pas partager les données concernant la propagation de la désinformation sur les vaccins sur sa plateforme. « En tant qu’entreprise, nous avons consacré des ressources sans précédent à la lutte contre la pandémie, en orientant les gens vers des informations fiables et en les aidant à trouver et à programmer les vaccinations. Et nous continuerons à le faire », conclut Facebook, allant à l’encontre des propos des membres du gouvernement.