La Commission américaine de sécurité des produits de consommation (CPSC) a déposé une plainte, le 14 juillet 2021, contre Amazon pour la vente de centaines de milliers de produits dangereux. Il s’agissait de produits venant de vendeurs tiers, vendus dans le cadre du programme « Fulfilled by Amazon ».

De graves dysfonctionnements pour la CPSC

Parmi les produits incriminés, 24 000 détecteurs de fumée qui ne marchent tout simplement pas. 400 000 sèche-cheveux susceptibles de provoquer des électrocutions, et des vêtements de nuit pour enfants inflammables. Même si ces produits proviennent de vendeurs tiers à l’origine, il y a de quoi être gêné pour le géant de l’e-commerce.

Dans sa plainte, la CPSC mentionne « des poursuites concernent des incidents ou des blessures impliquant divers produits de consommation ». Sans fournir plus de détails. Elle explique également que ses experts ont testé les produits et en ont conclu qu’ils comportaient des risques de blessures, voire de décès.

Amazon estime avoir fait ce qu’il fallait

Amazon a interrompu les ventes de ces produits au début de l’année 2021 et a remboursé la plupart des clients. Insuffisant pour la CPSC. La Commission a déclaré qu’elle « cherche à forcer Amazon, en tant que distributeur des produits, à cesser de vendre ces produits, à travailler avec le personnel de la CPSC sur un rappel des produits, et à informer directement les consommateurs qui les ont achetés du rappel et à leur offrir un remboursement complet ».

La CPSC estime qu’Amazon n’en a pas assez fait pour rappeler les produits dangereux, une accusation niée par l’entreprise auprès d’Ars technica : « La sécurité des clients est une priorité absolue et nous prenons rapidement des mesures pour les protéger lorsque nous avons connaissance d’un problème de sécurité. Comme le reconnaît la CPSC dans sa propre plainte, pour la grande majorité des produits en question, Amazon a déjà immédiatement retiré les produits de son magasin, averti les clients des problèmes de sécurité potentiels, a conseillé aux clients de détruire les produits et a fourni aux clients des remboursements complets ».

Amazon estime également que « pour les quelques produits restants, la CPSC n’a pas fourni à Amazon suffisamment d’informations pour que nous puissions agir et, malgré nos demandes, la CPSC n’a toujours pas réagi ».