C’est une première pour une métropole américaine. New York ouvre son propre centre de cyberdéfense dans un des gratte-ciel de Manhattan, a révélé le Wall Street Journal le 8 juillet. Appelé Cyber Critical Services and Infrastructure (CCSI), il protègera en temps réel la capitale économique américaine et agira lors de cyberattaques d’infrastructures.

Les premières grandes lignes de cette initiative ont été dessinées dès 2017. Or, elle était, à l’origine, destinée à rester virtuelle. Aujourd’hui, le CCSI prend forme à New York, avec des agences gouvernementales et des entreprises privées. Parmi elles, IBM, la Federal Reserve Bank, Amazon, le service de police new-yorkais, ainsi que des prestataires de soins de santé.

Selon Engadget, en cas de cyberattaque, les acteurs du centre de cyberdéfense “coopéreront étroitement pour à la fois surmonter l’attaque et mobiliser une réponse de la ville si l’offensive numérique entrave l’infrastructure de New York”. Les 282 partenaires collaboreront et uniront leurs ressources pour agir plus rapidement et plus efficacement. Cela s’inscrit dans la logique suivie par l’OTAN. Le mois dernier, les dirigeants de l’organisation ont reconnu que “l’impact d’importantes cyberactivités malveillantes cumulées pourraient, dans certaines circonstances, être considérés comme équivalentes à une attaque armée”.

En Europe, la Commission européenne met également l’accent sur la collaboration pour pallier ce fléau. Face à l’explosion du nombre de cyberattaques, elle a pour ambition de créer une unité commune réunissant les ressources et l’expertise dont disposent les États membres en matière de cybersécurité.

Les États-Unis restent la nation le plus touchée par les cyberattaques. Statista recense 156 attaques majeures ayant eu lieu depuis 2006 au sein du pays, soit en moyenne 10 par an. “Les villes dépendent de plus en plus du cyber”, remarque Philip Reitinger, président et chef de la direction de Global Cyber ​​Alliance. « Tout est connecté ». Ainsi, il ne serait pas surprenant de voir de nouveaux centres de cyberdéfense ouvrir leurs portes, notamment dans des métropoles comme Atlanta ou Baltimore, particulièrement ciblées par ces attaques.