Suite à la prise du Capitole, Donald Trump a été banni de plusieurs plateformes sociales. Si l’on pensait l’affaire classée, le 45ème président des États-Unis ne compte finalement pas en rester là. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce 7 juillet 2021 dans un club de golf du New Jersey, l’homme a annoncé qu’il portait plainte contre Twitter, Facebook et YouTube, rapportent les journalistes de CNBC.

Pourquoi Trump a-t-il été banni des réseaux sociaux ?

Le 6 janvier 2021 est une date à jamais gravée dans l’histoire des États-Unis. Alors que Donald Trump organisait un rassemblement à Washington pour “exiger la transparence et protéger l’intégrité des élections”, il encourageait dans le même temps ses partisans à marcher vers le Capitole pour faire entendre leur colère. La situation a néanmoins rapidement dégénéré : le Capitole, emblème sacré de la démocratie américaine, a été violemment envahi par des centaines de manifestants pros-Trump. L’affaire s’est soldée par cinq morts, dont celle d’un officier de police.

Les réseaux sociaux ont rapidement réagi en bannissant les comptes de l’ancien président des États-Unis de leur plateforme. Twitter a été le premier à prendre cette décision de manière définitive. Facebook a également suspendu le compte de l’homme politique, mais initialement à durée indéterminée. C’est seulement le mois dernier, que le réseau social de Mark Zuckerberg a annoncé bannir Donald Trump de sa plateforme pendant deux ans. Même sanction du côté de YouTube, qui prévoyait de rétablir le compte de l’homme politique lorsque les risques de violences auraient diminué.

Pour Donald Trump, ces décisions ont été un véritable coup de massue. En guerre avec les médias traditionnels, l’ancien président américain avait pris pour habitude de s’exprimer majoritairement sur ses propres réseaux sociaux. Ses comptes étant bannis ou suspendus, il se retrouve désormais privé de sa plus puissante arme de communication.

La guerre est ouverte contre les géants sociaux

Mais Donald Trump ne compte pas s’avouer vaincu. En s’appuyant sur une action collective menée par l’America First Policy Institute, une organisation à but non-lucratif créée par ses équipes de campagne en 2017, l’homme politique a annoncé qu’il portait plainte contre YouTube, Facebook et Twitter, ainsi que contre leur PDG respectifs (Sundar Pichai, Mark Zuckerberg et Jack Dorsey).

Donald Trump les accuse d’avoir violé son droit au premier amendement, celui sur la liberté d’expression. Il réclame, de ce fait, le droit de pouvoir revenir sur les plateformes sociales, et souhaite également que le tribunal déclare inconstitutionnelle la section 230 de la loi sur la décence des communications, un texte législatif qui empêche les entreprises technologiques d’être tenues responsables de ce que les utilisateurs publient sur leurs plateformes.

Rappelons que lors de son mandat, Trump avait déjà exigé à ce que cette section soit révoquée, et avait signé plusieurs décrets en ce sens. Mais finalement, ces derniers ont été eux-mêmes révoqués par Joe Biden au mois de mai dernier.

Lors de son discours, Donald Trump s’est montré extrêmement offensif : « Nous demandons au tribunal fédéral du district sud de la Floride d’ordonner l’arrêt immédiat de la censure illégale et honteuse de la part des groupes de réseaux sociaux visant les Américains. Nous exigeons (…) la fin du silence forcé ». Il a également, comme à son habitude, titillé les cordes sensibles de ses partisans :« S’ils peuvent me le faire à moi, ils peuvent le faire à n’importe qui. Et d’ailleurs c’est exactement ce qu’ils font ». Finalement, il s’est dit « engagé dans un combat que nous allons gagner », tout en faisant savoir qu’il n’était prêt à aucune concession.

De leur côté, les représentants de Twitter, de Facebook et de Google n’ont pas encore fait de commentaire.