Elon Musk est connu dans le monde entier pour faire de nombreuses promesses, dont certaines semblent totalement intenables. C’est par exemple le cas pour le système FSD « Full-Self-Driving » de Tesla. Comme l’explique The Verge, il a promis à la communauté (et à ses clients), à plusieurs reprises, en 2018, en 2019 et en 2020, une véritable voiture autonome grâce à cette technologie. De quoi agacer à l’époque John Krafcik, le CEO de Waymo, une société qui développe de véritables véhicules autonomes.

« Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si difficile »

Ce qui ne fait aucun doute, c’est que Tesla est aujourd’hui capable de tester des versions bêta de sa fonctionnalité « Full-Self-Driving ». Avec le nombre de véhicules vendus à travers le monde, Elon Musk peut se le permettre, pour le plus grand plaisir des clients concernés. Il y a un véritable débat sur les technologies de conduite autonome développées par le constructeur automobile américain. Waymo a par exemple décidé de ne plus utiliser le terme « Self-Driving », utilisé par Tesla. La filiale d’Alphabet estime que cette expression peut tromper les utilisateurs. Tesla développe un assistant de conduite, alors que Waymo développe bel et bien une voiture autonome.

Pour faire simple : une Tesla ne peut pas se conduire toute seule, sans conducteur. Quand on parle d’un véhicule autonome, c’est pourtant de cela qu’il s’agit. Elon Musk commence (enfin) à se rendre compte que ses véhicules ne sont finalement pas des véhicules autonomes, et des difficultés pour atteindre cet objectif. Si les véhicules autonomes utilisent des capteurs LIDAR, les véhicules Tesla ne sont pour le moment équipées que de caméras.

Musk doit se rendre à l’évidence : Tesla n’évolue pas sur le marché de la voiture autonome, en tout cas pas encore. Il a justement reconnu dans un récent tweet que : « la version bêta de la FSD 9 sera bientôt disponible, je le jure ! La conduite autonome généralisée est un problème difficile, car elle nécessite de résoudre des problèmes d’intelligence artificielle dans le monde réel. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si difficile de fabriquer une voiture autonome, mais la difficulté est évidente avec le recul ».

Ce n’est finalement pas si simple de développer une voiture autonome

Depuis que Tesla a accéléré les tests de l’Autopilot, une trentaine d’accidents font l’objet d’une enquête. L’entreprise précise sur son site Internet que : « les fonctionnalités actuelles de l’Autopilot exigent une surveillance active de la part du conducteur et cette technologie ne permet pas de rendre le véhicule autonome ». Pourtant, de nombreux propriétaires de Tesla ne semblent pas faire la différence entre un assistant de conduite et une technologie de conduite autonome, au vu des nombreux crashs.

Tesla mesure même l’attention de ses conducteurs lorsque l’Autopilot est activé, grâce à une caméra à l’intérieur du véhicule. Un système d’aide à la conduite qui ne parvient pas à prendre un virage serré dans « la moitié des cas », ne devrait pas inspirer une telle confiance, au contraire. Comme le montre ce twittos, l’Autopilot de Tesla n’est pas totalement au point…