D’après Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, la firme serait prête à réaliser le premier vol orbital de son prototype Starship dès le mois de juillet. Une étape cruciale dans le développement du surpuissant lanceur, devenu priorité absolue de l’entreprise.

Lors de la conférence virtuelle sur le développement spatial international organisée par la National Space Society, Shotwell a également expliqué que ce vol test serait particulièrement « difficile » pour SpaceX. En effet, la firme a rencontré plusieurs difficultés avec les prototypes de Starship, avec quatre essais consécutifs qui se sont achevés par une explosion.

Lors du vol test, le prototype SN16 devrait ainsi décoller depuis la base texane de SpaceX pour atteindre l’orbite terrestre et terminer son parcours dans les eaux près de Hawaii. Si Starship, à terme, sera une fusée réutilisable, l’objectif de cet essai est tout d’abord d’atteindre l’orbite et de tester les composants du vaisseau spatial afin de préparer de futurs vols durant lesquels la fusée viendra se poser dans le but d’être réutilisée. Pour l’heure, l’entreprise doit néanmoins obtenir l’autorisation de la Federal Aviation Administration (FAA) pour son prochain test.

À terme, Starship sera propulsée par un booster Super Heavy, lui aussi en cours de conception. Une fois assemblé entièrement, l’engin colossal mesurera environ 120 mètres de hauteur, 9 mètres de diamètre et possèdera une capacité de charge utile de plus de 100 tonnes, « le plus grand volume de charge utile utilisable de tous les lanceurs actuels ou en cours de développement », explique SpaceX.

Pouvant être aménagée pour transporter des humains ou du matériel, Starship a été pensée pour réaliser des trajets entre la Terre et la Lune, et même jusqu’à Mars. Entièrement réutilisable, à l’instar de Super Heavy, elle devrait avoir le rôle d’un avion de ligne, mais à l’échelle spatiale. D’ailleurs, la firme d’Elon Musk a débuté la construction de son premier spatioport flottant, dont l’objectif est justement de servir de pas de tir pour les futurs lancements de Starship. « Nous devons être capables de faire voler des dizaines de vaisseaux pendant la période où l’on peut envoyer des gens sur Mars », a affirmé Gwynne Shotwell.

En outre, la NASA a élu Starship pour être l’alunisseur du programme Artemis. Si tout se passe comme prévu, les prochains américains à se rendre sur notre satellite le feront donc à bord d’un vaisseau signé SpaceX.