La production de Pepper, ce petit robot humanoïde que l’on pouvait apercevoir dans des stades japonais, a été arrêtée l’année passée par SoftBank, révèle Reuters. Présenté comme le premier robot capable de comprendre les émotions humaines, il était destiné à s’occuper d’emplois de services ou s’occuper des enfants.

Pepper : un robot français

Le robot a été conçu par une start-up française, Aldebaran, rachetée par SoftBank en 2012. Pepper a été commercialisé en 2014 et est vite devenu la vitrine du conglomérat japonais. Paradant dans un grand nombre d’événements internationaux, Pepper n’aura pourtant jamais été le succès commercial escompté.

Seules 27 000 unités ont été fabriquées sur les lignes de production de Foxconn, en Chine. En cause, les fonctionnalités limitées de Pepper ainsi que son manque de fiabilité, malgré son prix, 20 000 euros. Pepper n’a, par exemple, jamais su lire les émotions. Selon Reuters une incompréhension culturelle entre l’entreprise française et sa maison-mère japonaise a beaucoup nui au développement du robot. Pepper a également pâti d’une sortie précipitée au Japon où son efficacité a été grandement remise en cause.

En conséquence SoftBank prévoit de supprimer la moitié des 330 postes en France de son activité robotique, selon le Journal du Net. Un porte-parole de SoftBank a précisé que le chiffre précis de licenciement n’était pas arrêté et que des négociations étaient en cours.

SoftBank revoit son activité robotique

La décision de SoftBank ne concerne pas seulement l’Hexagone, mais l’ensemble de sa section robotique à travers le monde. Faire de l’entreprise l’un des leaders sur le marché de la robotique était un objectif de son PDG, Masayoshi Son.

Une ambition qui semble contrariée, la société a vendu sa participation majoritaire au sein de Boston Dynamics à Hyundai. Des licenciements concernant les secteurs ventes ont été effectués aux États-Unis et au Royaume-Uni, le personnel a été redéployé au Japon. SoftBank ne compte pas pour autant abandonner le secteur puisqu’elle dispose toujours de SB Logistics et des participations dans les entreprises robotiques Berkshire Grey et AutoStore.