Dans le récent rapport Titans of Tech 2021, rédigé par GP Bullhound Global Insights, on constate que l’écosystème numérique européen a totalement changé de dimension avec la crise sanitaire. Il aura fallu attendre 20 ans pour atteindre les 335 milliards d’euros et en seulement quelques mois, ce chiffre a tout simplement doublé… Selon le rapport, le territoire européen compte aujourd’hui 166 licornes, des entreprises numériques valorisées à plus d’un milliard d’euros.

Changement de dimension pour l’écosystème numérique européen

C’est un véritable changement de paradigme pour les acteurs du numérique européen. La crise sanitaire a changé les règles du jeu. Depuis mars 2020, notre Vieux continent compte 52 licornes de plus… C’est tout simplement du jamais vu. Selon le rapport, ce sont les fintechs qui tirent leur épingle du jeu, aux côtés des startups qui se développent sur le secteur du e-commerce et des marketplaces. Une évolution qui s’explique évidemment par les situations de confinement à répétition que nous venons de traverser.

On constate dans le rapport Titans of Tech 2021, que c’est au Royaume-Uni qu’il y a le plus de licornes en Europe. Juste derrière, nous retrouvons la Suède et l’Allemagne. De nouveaux pays font leur entrée dans cette « élite » de l’écosystème numérique européen. C’est par exemple le cas de la Croatie ou de l’Autriche qui possèdent désormais des licornes. Grâce à l’éditeur de marketplaces Mirakl, la France comptait 10 licornes sur son territoire à la fin de l’année 2020. Depuis, les sociétés Vestiaire Collective et Alan (avec une levée de 185 millions d’euros) ont rejoint ce club fermé.

De nouvelles décacornes en Europe

Ce changement de paradigme a également favorisé l’apparition de décacornes, des entreprises du numériques valorisées à plus de 10 milliards d’euros. À ce jour, on compte 18 décacornes en Europe. Aux Pays-Bas, l’Europe peut même se vanter d’avoir sur son territoire une entreprise de la tech dont la valorisation dépasse les 50 milliards d’euros. Il s’agit d’Adyen, une société valorisée à 52 milliards d’euros, ce qui lui permet de rejoindre le club très fermé des Titans, qui ne compte que 26 entreprises dans le monde, dont Facebook, Tesla, ByteDance, Shopify, ou encore Zoom.

Juste derrière Adyen, il y a le suédois Spotify. La société atteint aujourd’hui une valorisation à 37 milliards d’euros. Plus que quelques années avant de pouvoir faire partie du club des Titans. Parmi les décacornes les plus valorisées, on retrouve également le pure player roumain UiPath. Statistique intéressante : sur les 14 licornes qui se sont introduites en bourse au cours des deux dernières années, 57% l’ont été en Europe. C’est un signe qui ne trompe pas et qui confirme le contenu de ce rapport : le Vieux continent est une terre d’innovation.

Sur les 14 entrées en bourse des sociétés numériques au cours des deux dernières années, 57% des sociétés étaient européennes. Capture d’écran : GP Bullhound