L’algorithme de Google est sur le point de changer. Le moteur de recherche dopé à l’intelligence artificielle s’apprête à déployer un système capable de matérialiser les résultats d’une recherche jugés « non fiables ». Google pourrait par exemple considérer un sujet récent, pour lequel les sources ne sont pas suffisantes, parmi les sujets « non fiables ».

À quoi correspondent les résultats « non fiables » identifiés par Google ?

D’ici quelques semaines, Google pourrait positionner un nouveau bandeau sur des sujets susceptibles d’évoluer en fonction de l’actualité, pour signifier qu’il s’agit de sujets « non fiables », en tout cas au moment où l’internaute actualise sa page. En affichant un sujet comme étant « non fiable », Google n’entend pas prendre la place du ministère de la Vérité imaginé par George Orwell dans « 1984 ». Ce nouveau système est davantage une précaution pour les sujets chauds, ceux qui n’ont pas encore été vérifiés par suffisamment de sources externes.

L’objectif est le suivant : prévenir les utilisateurs lorsque les résultats de leur recherche sont « non fiables ». Il n’est pas question d’orienter la pensée collective comme certains complotistes pourraient le penser. Selon le géant américain, le but est : « de sensibiliser les utilisateurs sur le fait que ce qu’ils pourront lire à ce sujet risque d’être modifié par la suite et que les premières sources qui s’en sont emparées ne sont peut-être pas les plus fiables ». Google veut à tout prix éviter la désinformation et la propagation des fausses informations.

Une nouvelle évolution de l’algorithme à venir dans les prochains jours

Pour ce faire, Google va faire évoluer son algorithme. Il sera bientôt capable d’identifier les sujets « non fiables » en repérant par exemple une actualité qui prend de l’ampleur rapidement mais qui manquerait de sources. Cette fonctionnalité pourrait s’appliquer au moment de futures élections par exemple. Le système est d’ores et déjà en train d’être testé sur un nombre d’utilisateurs limité. Dans les prochaines semaines, cette nouvelle fonctionnalité de l’algorithme, limitée dans un premier temps aux États-Unis et aux contenus en anglais, devrait être déployée à grande échelle.

Si les tests sont concluants, Google devrait logiquement adapter ce nouveau système au reste du monde. Une fonctionnalité qui va dans le sens de la nouvelle politique de Google. La firme de Mountain View se donne pour mission d’informer de manière plus qualitative ses utilisateurs et veut par dessus tout combattre plus efficacement la propagation des fausses informations. Un sujet sur lequel Google est régulièrement attaqué et dont les conséquences peuvent parfois être dramatiques.