Le 25 juin, la Competition and Markets Authority (CMA), le régulateur de la concurrence britannique, a ouvert une enquête sur Google et Amazon. Elle craint que les deux entreprises n’en fassent pas assez pour lutter contre les faux commentaires postés sur leurs sites. Cela nuirait autant aux consommateurs qu’aux firmes qui n’usent pas de cette pratique.

La CMA a Google et Amazon dans le collimateur

Déjà en mai 2020, les régulateurs britanniques avaient fait part de leurs inquiétudes quant aux traitements des faux commentaires par certaines entreprises. Ils n’avaient pas indiqué sur quels sites ils enquêtaient, mais avaient déclaré que certains comportements suspects étaient en cours d’examen.

Ces enquêtes avaient pour but d’évaluer les systèmes et les processus internes de plusieurs plateformes afin de repérer et traiter les faux avis. Les résultats de ces investigations ont fait ressortir des inquiétudes quant aux moyens employés par Amazon et Google sur plusieurs points :

  • détecter les avis frauduleux et trompeurs ou les comportements suspects ;
  • enquêter sur ces commentaires et les enlever rapidement ;
  • imposer les sanctions nécessaires aux personnes postant des faux commentaires ou aux entreprises afin de les en dissuader.

La CMA a déclaré craindre que les systèmes d’Amazon « ne parviennent pas à empêcher et à dissuader certains vendeurs de manipuler les listes de produits », comme en cooptant des critiques positives sur d’autres produits.

Si les faux avis se multiplient sur le site du géant de l’e-commerce, il n’en assume pas l’entière responsabilité pour autant. Dans un communiqué, l’entreprise a déclaré qu’il faudrait en réalité blâmer les réseaux sociaux, les rédacteurs de ces faux commentaires et les sociétés qui adoptent ces pratiques. Elle n’a détaillé aucune mesure pour arrêter ce phénomène pour autant.

Ce n’est pas la première fois que la CMA s’intéresse à la façon dont les plateformes gèrent les faux commentaires. En 2019, Facebook et eBay ont dû mettre en place de nouvelles mesures pour mieux lutter contre ce fléau. Sous la pression des régulateurs britanniques, la firme de Mark Zuckerberg avait supprimé plus de 16 000 groupes de faux avis, malgré ses difficultés à lutter contre ces derniers.