Selon Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, le réseau Starlink disposera d’une couverture globale dès le mois de septembre. Pour son déploiement, il ne restera plus qu’à la firme d’obtenir les autorisations auprès des autorités locales.

« Nous avons déployé avec succès quelque 1 800 satellites et, une fois que tous ces satellites auront atteint leur orbite opérationnelle, nous disposerons d’une couverture mondiale continue, ce qui devrait être le cas en septembre. Mais ensuite, nous avons un travail réglementaire pour aller dans chaque pays et obtenir l’approbation pour fournir des services de télécommunications », a-t-elle déclaré lors d’une conférence technologique du groupe Macquarie (MQG.AX) diffusée sur Internet.

En effet, la firme d’Elon Musk a récemment reçu l’autorisation de la Federal Communications Commission (FCC), agence fédérale américaine chargée de réguler les télécommunications, les contenus des émissions de radio, la télévision et Internet, afin de déployer certains des satellites de la constellation Starlink à une orbite plus basse que ce qui était prévu. Objectif : améliorer la couverture dans certaines zones où elle est particulièrement difficile d’accès, à l’image du sud des États-Unis et de l’Alaska.

SpaceX prévoit d’envoyer, au total, 12 000 satellites en orbite terrestre. Le chemin est encore long pour atteindre ce nombre, puisque la firme en a envoyé un peu plus de 1 800 pour le moment. Le réseau est actuellement disponible en version bêta dans 11 pays, dont la France. Pour en profiter, il faut souscrire à un abonnement de 99 euros par mois mais également se procurer la parabole nécessaire à la connexion avec les satellites qui coûte 499 euros, avec 59 euros de livraison en plus.

L’entreprise d’Elon Musk n’est pas la seule à vouloir déployer une constellation de satellites pour apporter un réseau haut débit aux régions reculées du monde. Amazon y travaille également avec son projet Kuiper qui a obtenu une première approbation de la FCC, et c’est aussi le cas de la firme britannique OneWeb, dont l’objectif est de lancer environ 600 satellites en orbite.

Le fait qu’autant de satellites soient en passe de rejoindre l’orbite a poussé la communauté internationale à agir. Cette semaine, l’agence spatiale européenne (ESA) a ainsi présenté un nouveau système de notation pour lutter contre le fléau des débris spatiaux baptisé Space Sustainability Rating (SSR).