Ce mardi 23 juin 2021, Microsoft est entrée dans la cour des très (très) grandes entreprises en devenant seulement la deuxième société américaine, après Apple en 2020, à atteindre une capitalisation de 2 billions de dollars à la bourse de New York.

En effet, les actions de la firme de Redmond ont augmenté de 1,2%, ce qui lui a permis de rejoindre brièvement Apple en tant qu’entreprises américaines à négocier à une valeur aussi élevée. Une seule autre société est parvenue à un tel exploit dans le monde, il s’agit de la compagnie nationale d’hydrocarbures saoudiennes Saudi Aramco, qui a elle aussi atteint ce palier en 2019.

Cette valorisation est la preuve du grand succès actuellement rencontré par Microsoft, qui ressort, à l’instar d’autres géants technologiques, grandement renforcé par la pandémie de Covid-19. Cette dernière, et surtout les confinements qu’elle a engendrés, ayant largement fait augmenter la demande dans le secteur de la tech et du digital.

Hilary Frisch, analyste de recherche senior chez Clearbridge Investments, a expliqué à Bloomberg que Microsoft « a les mains dans beaucoup de choses et qu’elle les fait toutes bien : jeux, cloud, automatisation, analyse, IA. C’est un nom à la valorisation attrayante au sein de la tech, et il devrait bénéficier à la fois de la réouverture de l’économie et d’une évolution plus prononcée vers le cloud ».

Depuis son arrivée à la tête de la firme de Redmond en 2014, Satya Nadella en a fait un véritable mastodonte dans le secteur du cloud computing, à tel point qu’elle est désormais le vendeur numéro 1 de logiciels d’informatique cloud, en comptant à la fois son infrastructure et son unité Office. Ainsi, sur la période d’octobre à décembre 2020, la division cloud computing de la firme, Azure, a connu une forte croissance avec une augmentation de 50% de ses revenus.

Si elle a atteint un palier considérable, Microsoft doit toutefois en profiter, car d’autres mastodontes comme Amazon et Google s’en rapprochent très fortement également. Autre fait notable en ce qui concerne la firme de Redmond, elle est le seul membre des GAFAM à avoir échappé aux régulateurs américains qui enquêtent sur les pratiques anticoncurrentielles d’Apple, d’Amazon, de Facebook et de Google. Cela risque néanmoins de ne pas durer, alors qu’un homme politique américain vient justement de demander des comptes à Microsoft.