La Banque de France a révélé avoir réussi avec succès sa dernière expérience autour de l’utilisation de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC). L’opération qui consistait à transférer et à payer un titre coté a permis de tester une nouvelle fois la compatibilité des cryptomonnaies avec les infrastructures traditionnelles.

La Banque de France a annoncé lundi dernier avoir réussi avec l’aide de SEBA Bank, une cryptobanque suisse, une nouvelle expérimentation d’usage de la monnaie numérique, la MNBC. L’opération consistait à utiliser de la monnaie numérique de banque centrale pour simuler le règlement de titres cotés et déclencher leur livraison dans la plateforme européenne de gestion des transactions financières. L’opération qui s’est avérée être un succès a ainsi permis à la Banque de France de tester la compatibilité de la blockchain avec les infrastructures traditionnelles, tout en assurant la confidentialité des transactions. « Cette expérimentation a permis de démontrer les possibilités d’interactions entre les infrastructures conventionnelles et les infrastructures distribuées et ouvre la voie à d’autres alliances dans l’objectif de bénéficier des opportunités offertes par les actifs financiers dans un environnement blockchain », a indiqué Nathalie Aufauvre, Directrice Générale de la Stabilité Financière et des Opérations de la Banque de France.

Ce test s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste lancé en mars 2020, permettant de vérifier l’intérêt et la fiabilité d’une monnaie numérique européenne. Il y a quelques jours, la Banque de France avait par exemple annoncé un test sur les paiements transfrontaliers à partir de monnaies numériques avec la Suisse. Plusieurs banques centrales à l’instar de la Chine ou des États-Unis ont en effet commencé à travailler sur l’hypothèse d’une monnaie numérique voyant dans l’émergence de monnaies numériques privées comme le projet Diem, un danger pour leur souveraineté.

La Banque Centrale Européenne doit décider cet été si elle se lance ou non dans la création d’un euro numérique, dont l’un des enjeux majeurs sera d’assurer la protection des données et la vie privée de ses citoyens.