Depuis plusieurs mois, une vingtaine d’États américains utilisent un système de reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des personnes qui demandent des allocations de chômage. Vraisemblablement ce système biométrique ne fonctionne pas si bien. Certaines personnes se sont vues refuser leurs allocations sans raison.

Les bénéficiaires du chômage sont pénalisés par ce système biométrique

Selon The Verge, le service de vérification d’identité baptisé ID.me, a pour objectif de réduire la fraude aux États-Unis, auprès des personnes qui demandent à bénéficier d’une allocation chômage. Pour tenter d’y parvenir, les services publics américains ont décidé d’utiliser une technologie de reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des des personnes. L’idée est évidemment de gagner du temps, mais aussi de simplifier la vérification de l’identité du demandeur.

Plusieurs demandeurs d’emploi ont alerté sur le fait que la technologie développée par ID.me n’avait pas réussi à les identifier correctement. Comme ils n’arrivent pas à joindre un conseiller de la société pour remédier au problème, ils sont coincés. Certains d’entre eux n’ont pas pu toucher leurs allocations chômage, tandis que d’autres ont été mis sur liste d’attente… Une vraie problématique dans la situation actuelle où le pays connaît une crise forte.

Le fondateur d’ID.me dément les accusations

Alors que la reconnaissance faciale fait peur, le CEO d’ID.me, Blake Hall, a déclaré que : « notre technologie utilise une correspondance de visage 1:1 pour faire correspondre l’image du selfie à la photo de l’identifiant gouvernemental. C’est similaire à la façon dont Apple utilise FaceID pour déverrouiller les téléphones et analogue à la façon dont un agent TSA comparerait votre visage à votre photo d’identité dans un aéroport. Il y a très peu de chance que des erreurs soient commises pour les bénéficiaires du chômage ».

Avec cette déclaration, Blake Hall tente d’expliquer qu’il y a très peu de chance que le système biométrique se trompe. Il a même ajouté que les algorithmes utilisés par la société pour Face Match fonctionnent avec une efficacité de 99,9%. Il précise que sa société n’a pas connaissance de personnes éligibles aux aides qui auraient été pénalisées par le système de reconnaissance faciale. Enfin, il se dédouane aussi du silence de ses conseillers en affirmant que le temps d’attente n’a jamais excédé 30 minutes chez ID.me.

La pandémie de Covid-19 a mis énormément de personnes au chômage aux États-Unis. Ce phénomène que l’on observe depuis plus d’un an n’a pas facilité la tâche des États qui doivent faire face à une augmentation des demandes d’indemnisation. Certains États ont signalé une augmentation des demandes frauduleuses au printemps 2020. De son côté, le ministère du travail a indiqué qu’entre mars et octobre 2020, il avait identifié plus de 5 milliards de dollars d’allocations potentiellement frauduleuses.